17 juin 2014

Les banques françaises - Année 2013

En consultant les résultats financiers 2013 des banques françaises, nous avons l'impression qu'elles respectent largement les critères de solvabilité prônée par Bâle III. Cependant, j'ai préféré les analyser en particulier le bilan actifs-passifs afin d'avoir le coeur net. Quant au ratio de solvabilité dit "Tier 1", les doutes subsistent car elles sont libres de faire des arbitrages sur les actifs à risques. Par exemple, le risque souverain est-il bien pris en compte ? Personnellement, je ne pense pas à cause de multiples déclarations de la président de la BCE, Mario Draghi qui fera tout pour défendre la valeur de l'euro.

Analyse de la solvabilité des banques françaises 2013

Les 2 ratios privilégiés pour avoir une vision réaliste de la santé financière sont :

- La solvabilité globale (capitaux propres / total des actifs) qui mesure le niveau des capitaux propres de l'entreprise à faire face à des dépréciations d'actifs. (Source ABC Bourse)
- Le levier financier (dettes financières / capitaux propres). Personnellement, je l’appellerais le gearing brut du fait que la trésorerie inscrite dans le bilan des actifs n'est pas pris en compte. Il mesure la proportion de la dette que l'entreprise est allée chercher avec l'investissement des actionnaires.

Banques
Total actifs
Dettes financières
Capitaux Propres
Dettes non subordonnées
Solvabilité globale
Levier financier
BNP Paribas
1800139
838459
87591
6694
4,87 %
9,65
Société Générale
1235262
574918
51008

4,13 %
11,7
Crédit Agricole
1536873
840137
42294

2,75 %
19,86
BPCE
1123520
772032
51339
3532
4,57 %
15,11
CIC
232920
185977
11130

4,78 %
16,71
Banque Postale
200232
187573
7017

3,5 %
26,73

Nous constatons que la solidité du système bancaire français plébiscitée par les médias grand public est mise aux oubliettes si nous référons sur le seul critère de la solvabilité globale. Du coup, elles n'ont rien apprises des crises des subprimes et des dettes souveraines et continuent à jouer le feu sur les marchés financiers. Par exemple pour le Crédit Agricole, il suffit d'une dépréciation d'actifs de 2,75 % pour qu'elle dépose le bilan. Malheureusement, la masse ne s'y intéresse pas et se réveillera comme d'habitude trop tard.

1 commentaire:

  1. Bonsoir,

    Je connais ce site dont l'auteur a été injustement condamné par l'AMF qui veille sur les intérêts de ses amis banquiers.

    Cdt.

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