18 janvier 2012

Se rendre à l'évidence !

Aujourd'hui, j'ai clôturé mes positions sur Bouygues (PAR : EN) et Carrefour (PAR : CA) avec des pertes respectives de -25.83 % et de -36.36 % (avec les dividendes, elles sont respectivement de 22.56 % et 18.91 %) pour des raisons dont j'assume.

Bouygues (PAR : EN)
Lorsque je l'ai acheté il y a un peu moins de deux ans, les perspectives étaient encourageantes : carnet de commande à un niveau record pour la construction-concession, prise de parts de marché dans les télécoms, redémarrage du marché de l'immobilier. Cependant, tout est remis à plat et je ne vois plus de catalyseurs positifs sur l'évolution de son cours de Bourse :
  • Bouygues dont la construction-concession est son secteur d'origine, est très dépendante de la commande publique en particulier avec les PPP (Partenariat Public Privé) en France. Cela m'incite à être méfiant car les revenus de Bouygues proviennent majoritairement des versements de l'Etat français sur plusieurs décennies et la crise des dettes européennes nous a montré qu'un Etat peut faire défaut sur sa dette et ne peut plus assumer ses autres engagements financiers. Dernièrement, la France a perdu son AAA par S&P.
  • L'arrivée du 4ème opérateur Free dans le marché des téléphones portables avec une politique de tarifs agressifs va mettre à mal sa branche "Bouygues Télécom". Cela l'obligera à réagir en investissant sur des offres alléchantes afin de fidéliser leur clientèle au détriment de leur marges opérationnelles.
  • Les perspectives moroses de TF1 et d'Alstom.
Carrefour (PAR : CA)
J'avoue que c'est une erreur naïve de ma part. En effet, j'ai voulu jouer au plus malin en faisant un pari spéculatif. Malheureusement, le 2ème groupe mondiale de la grande distribution paye ses errances sur son marché domestique car il s'est entêté à ne pas baisser les prix pour conserver ses marges alors que ses concurrents (Casino, Leclerc, Super U, Auchan) ont fait le contraire.

En conclusion, je préférais ne pas m'obstiner à garder ses valeurs car personnellement leurs perspectives de croissance ne seront pas reluisantes dans les années futures. Ainsi, je ne vois pas des investisseurs revenir sur ses 2 valeurs dans les prochaines années à des niveaux dont je les ai acheté. Malgré tout, cela n'empêche pas de rester sur mon objectif de battre le marché d'ici 3 ans, c'est-à-dire à échéance 2014, en appliquant tout d'abord mon "manifeste boursier  2012".

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