En consultant les blogs financiers (Journal financier d'un Y, Cervinvest, Dividendes.ch, S'investir dans sa gestion financière) dont j'apprécie leur approche face à l'irrationalité des marchés financiers, j'estime qu'il n'y a pas de stratégie d'investissement définie pour réussir en Bourse. Pour ma part, je fais en sorte que mon portefeuille soit bien diversifié. Maintenant, je vous dévoile de manière explicite mon profil d'investisseur :
- Je cherche des entreprises ayant une position dominante sur leur secteur d'activité. En effet, il faut faire en sorte que l'entreprise ait une capacité à chercher des relais de croissance ou d'innover afin de gagner des parts de marchés face à ses concurrents.
- Je cherche des entreprises solvables et peu endettées. L'endettement et la solvabilité sont des critères dont j'attache une grande importance afin d'être zen dans mes choix d'investissement. Par étonnement, le "gearing" (dettes nettes / capitaux propres) n'est pas mon ratio préféré car il en existe d'autres plus pertinents. Ainsi, je me base principalement sur :
- Taux de couverture des intérêts inversé = Intérêts d'emprunt / Résultat d'exploitation ≤ 30 % sur 5 années pour la solvabilité. En anglais, cela donne : interest expense / EBIT.
- Indépendance financière = Capitaux propres / (Capitaux propres + passifs non courants). Ce ratio permet d'évaluer le degré d'endettement à long terme de l'entreprise. Personnellement, je me fixe un seuil limite ≥ 50 % sur 5 années. Cependant, il y a des secteurs d'activité dont l'investissement via l'emprunt peut être important comme la construction, les minières ou encore le secteur de l'énergie car ses derniers considèrent que recourir à l'emprunt coûte moins cher pour faire de la croissance et peuvent se permettre grâce à la capacité à honorer leurs échéances.
- Je me base sur les futures ou actuelles tendances macroéconomiques pour bâtir mes propres convictions. Le début du 21ème siècle a connu beaucoup d’évènements mémorables qui ont marqué les esprits : les attentats du 11 septembre 2001 à New York qui ont entraîné l'explosion de la bulle technologique, la crise des subprimes, la crise des dettes souveraines en Europe, les problèmes géopolitiques (guerre en Afghanistan, en Irak ou récemment en Libye). De plus, il ne faut pas oublier les enjeux de ces prochaines décennies : le réchauffement climatique, l'épuisement des énergies fossiles, l'érosion des terres agricoles, l'inflation généralisée, la consommation des pays émergents, la croissance démographique ou encore le vieillissement de la population. Ceux-ci peuvent influencer pour l'investisseur lambda sa manière d'élaborer sa stratégie. En tout cas, je fais des tendances macroéconomiques, un allié en cherchant des entreprises qui en profiteront.
- J'estime qu'il ne faut pas être 100 % actions car si le marché se krache, les valeurs que ce soit le secteur d'activité feront de même. Ainsi, je me suis orienté avec modération vers les OPCVM et les trackers (surtout les "bears" pour se couvrir contre une baisse ou un krach) dans le but de mutualiser les risques et d'une diversification de mon portefeuille.
- J'utilise l'analyse technique pour une approche tactique dans mes décisions d'investissements. Depuis l'émergence des courtiers en ligne, les marchés sont de plus en plus volatils et irrationnels, et cela n'incite pas pour la majorité des épargnants en particulier en France d'investir en Bourse du fait de leur manque de tolérance au risque. Dans ce contexte, je me suis rendu compte que l'analyse technique peut être une roue de secours car elle permet de déterminer le bon moment pour passer à l'achat ou à la vente à l'aide d'indicateurs techniques (moyennes mobiles, RSI, MACD, chandeliers japonais, figures chartistes) en combinaison avec les fondamentaux. Avoir à son accordéon des bases solides à la fois sur l'analyse fondamentale et technique peut s'avérer utile sur les marchés financiers du 21ème siècle.
- J'ai un horizon à long terme dans le but de financer ma retraite. Après avoir fait le plein sur l'épargne défiscalisé (livret A), l'envie de fructifier sensiblement mon patrimoine m'a logiquement orienté vers la Bourse car à part les SCPI (Sociétés Civiles de Placements Immobiliers), il n'y avait pas d'alternatives par rapport à mes revenus et la fiscalité française sous perfusion. Ainsi, je me fixe sur une durée de 8 ans pour doubler au moins mon capital investi.
- Je prends en compte dans le choix de mes valeurs, d'autres éléments comme le "return on equity" (ROE) pour la rentabilité financière, la notation de la dette à long terme par les agences de notation, la structure de l'actionnariat, et évidemment les ratios de valorisation (PER, EV/EBITDA ou EV/EBIT).
En conclusion, il m'a fallu un travail de long haleine entamé fin 2010 pour bâtir mon profil d'investissement en passant par la lecture de bouquins spécialisés ou par la consultation de blogs financiers. Dans mes convictions les plus intimes, j'augmente mes chances de réduire mes erreurs du passée mais savoir les reconnaître est un signe d'humilité et d'être un investisseur intelligent à l'mage de Benjamin Graham et de Warren Buffett. De là à leur égaler, il y a beaucoup chemin.
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