Le vendredi 18 et samedi 19 novembre, j'étais au salon Actionaria à Paris au Palais des Congrès et c'est la troisième fois que j'y vais. Ce salon est une des rares opportunités pour les épargnants d'être au contact avec les professionnels de la finance et les entreprises cotées. Par ailleurs, Actionaria est un des grands salons financiers européens.
Vendredi 18 novembre
Tout d'abord vers 10h, je suis allé au stand de Carrefour, deuxième entreprise mondiale de la grande distribution derrière Wal-Mart, afin d'avoir plus de renseignements sur ses problèmes stratégiques sur son marché primaire (la France) dont je suis actionnaire depuis mars 2011. Suite à une conversation instructive avec un des directeurs commerciaux du groupe, j'ai transmis verbalement quelques solutions : cherchez des relais de croissance dans d'autres pays émergents grâce sa réputation mondiale, un changement de management, une révision stratégique en Europe en particulier en France. Vers 11h30, j'ai assisté avec intérêt à la réunion actionnaire de Vivendi (entreprise spécialisée dans les télécoms et les médias) car la valorisation de son cours est attrayante, le rendement est de 9.17 % et ses fondamentaux (endettement, solvabilité, rentabilité) s'améliorent depuis les difficultés économiques sous la présidence de Jean-Marie Messier entre 1996 et 2002. Durant cette réunion, le directeur financier du groupe a annoncé une hausse du dividende mais pour ma part même si je l'ai mis dans la liste de surveillance, je ne vais pas me précipiter pour acheter ses actions.
Dans l'après-midi, j'ai fait le tour du salon en récupérant gratuitement des hebdomadaires et des mensuels financiers (Le Revenu, Mieux Vivre Votre Argent, Investir-Journal des Finances...), en me renseignant sur d'autres placements que les actifs boursiers tels que l'immobilier et l'or physique. Enfin pour finir la journée, j'ai assisté à un débat "Bien Investir en Temps de Crise" animé uniquement des femmes du domaine financier et des médias dont on a parlé de la crise européenne, des perspectives de croissance au niveau mondial et par tradition des recommandations de valeurs. Au bout de ce débat, j'avais l'impression que les intervenantes étaient plutôt prudentes que pessimistes sur l'évolution des marchés dans les mois qui viennent.
Samedi 19 novembre
Cette journée a commencé par un débat sans grand relief sur les perspectives des marchés financiers en 2012 animé par le magazine "Challenge" avec des économistes et des gérants de portefeuille. Ensuite, je suis parti déjeuner dans un restaurant du centre commercial "Les 4 Temps" au quartier de La Défense et voir l'ampleur du mouvement des Indignés en prenant des photos. De ma personne, je n'ai pas hésité à leur poser des questions mais leurs bémols sont que leurs revendications ne sont pas très claires et qu'ils n'ont pas une cote de popularité auprès de l'opinion publique. Cependant, il faudrait juste un grain de sable pour que ce mouvement prenne plus de place dans les médias, avec la possible dégradation du AAA français par Moody's.
Après 2 heures au quartier de la Défense, je suis revenu en début d'après-midi au salon Actionaria pour participer au débat "Investir-Journal des Finances face aux lecteurs" avec une synthèse somnolente de l'année boursière et économique en 2011. Lors des questions-réponses, j'en ai profité pour poser une question sur l'intérêt de la dette émergente et on m'a répondu que cela pourrait être une bonne alternative par rapport à la crise des dettes européennes et américaines.
En fin de journée, le dernier débat animé par "investir-Journal des Finances" portait sur "quelles stratégies privilégier sur les différents marchés mondiaux". Tout d'abord, les intervenants s'accordent que l'Europe sera en récession, les USA en croissance molle et les pays émergents en léger ralentissement. Au niveau des placements boursiers, ils conseillent les obligations d'entreprises (peu de chances que les entreprises fassent défaut), l'or physique et les valeurs pétrolières. Enfin, l'un des intervenants émet des doutes sur la Chine à propos du problème du boom immobilier et de l'endettement de ses régions.
En conclusion, je fais deux constats sur ce salon en 2011 :
- Il y a de moins en moins de monde chaque année donc on peut en déduire qu'une partie des épargnants ont fui la Bourse.
- J'ai remarqué durant ses deux jours l'absence des jeunes que ce soient étudiants ou jeunes actifs à cause de leur défiance vis-à vis des marchés financiers et cela peut être inquiétant pour la croissance économique des années à venir. En gros, la génération Y n'est pas prête de suivre la voie des baby-boomers et de la génération X.
Pour réconcilier les jeunes avec les marchés financiers, il faudrait mettre en place des cours pédagogiques sur ce thème dès le lycée afin qu'ils comprennent le mécanisme et ses aléas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire