24 juillet 2014

5 actifs boursiers du moment à GROS potentiel

La prudence est de mise du fait que les indices boursiers sont proches d’un top et en manque de carburant. De plus, les récents conflits géopolitiques peuvent être des prétextes à une correction majeure de moyen terme. 
Cependant, il y a des actifs ou des valeurs qui sont délaissées et boudées par les zinzins. A cause de mauvaises nouvelles les concernant ou par manque de visibilité, ils ne font pas l’effort d’analyser leurs fondamentaux pouvant s’avérer prometteurs sur le long terme. 
Dans le cadre de l’événement inter-blog organisé par Ben de Bourse Ensemble, voici les 5 actifs boursiers qui pourraient sortir le grand jeu lors du deuxième semestre 2014 :

1. L’argent métal. En observant les ratios sur d’autres actifs sur 3 à 5 années comme l’or et le Dow Jones, l’argent parait bon marché. Pour être clair, plus le ratio est élevé, plus l’argent est sous-évalué par rapport à l’actif comparé. Par ailleurs, c’est historiquement une bonne couverture contre l’inflation qui est malheureusement biaisée des deux côtés de l’Atlantique. Pour en profiter, je préfère personnellement investir sur des actions d’entreprises cotées comme Silver Wheaton et Hecla Mining ayant des ratios de solvabilité globale (capitaux propres / total des actifs) et un levier financier (dettes financières / capitaux propres) acceptables.

2. CGG Veritas (FP : CGG). Le spécialiste de la géophysique fournissant des prestations pour le secteur pétrolier et gazier, est un des cancres du SBF 120 à cause des profits warning successifs et celui de son concurrent néerlandais Fugro. Pour enfoncer le clou, les compagnies pétrolières et gazières ont décidé de réduire leurs investissements qui sont en réalité les futurs résultats des parapétroliers. Toutefois, à plus long terme, les prix du pétrole et du gaz sont voués à la hausse en raison de l’appétit des pays émergents, de la rareté des zones faciles à extraire hors OPEP et du coût technologique. Quant au cours de Bourse, il donne des sueurs froides et pour ma part, l’investisseur de long terme doit être patient et faire le dos rond s’il a confiance en ses convictions.

3. Vallourec (FP : VK). Le spécialiste des tubes sans soudure n’arrête pas d’avoir la tête sous l’eau avec les difficultés financières du brésilien Petrobras et la faiblesse de la devise du pays du football. Aux USA, elle voulait se positionner sur le marché du gaz de schiste avec ses tubes premiums fabriqués dans sa nouvelle usine de Youngstown (Ohio). Malheureusement, pour que ce soit rentable au vue de contraintes d’exploration et de la cherté du mode d’extraction de la fracturation hydraulique, il faudrait que le prix du gaz remonte sensiblement. Actuellement, le marché américain est dominé par le pétrole de schiste grâce à un prix du baril élevé et cela se traduit par une hausse de la demande de tubes de moyenne gamme. Toutefois, je reste confiant sur ses perspectives de long terme car le gaz reste une alternative crédible dans le cadre d’une transition énergétique dans de nombreux pays. En tout cas, il y a un consensus très négatif d’où l’intérêt de prendre le contre-pied.

4. L’or est un actif mal compris par les zinzins dont leur prétexte perpétuel est qu’il n’apporte pas le rendement. Je leur suggère d’ouvrir leurs livres d’histoires afin qu’ils comprennent son rôle en tant que monnaie. De plus, le cours en valeur nominale n’a fait qu’augmenter depuis la fin de l’étalon or. Quant au krach de 2013, il est incompréhensible d’un point de vue fondamental (sans parler de preuves de manipulation des cours) car les poudrières ne sont pas résorbées à ce jour. Pourquoi l’or peut reprendre son envol ? Premièrement, les récents conflits géopolitiques s’amplifient de plus en plus et risquent d’être incontrôlables à l’avenir sachant que nous avons un gros morceau à ne pas sous-estimer qui est la Russie. Deuxièmement, l’inflation aux USA (IPC*) est sur un cycle haussier depuis février 2014. Il est dans la cible des 2 % fixé par la FED au mois de mai. Du coup, il sera intéressant de surveiller les prochaines estimations. Dans le cas où ça dérape à la hausse, les investisseurs paniqueront car ils craignent une hausse des taux d’intérêt plus rapide que prévu par le consensus.

5. IBM (NYSE : IBM). Nous constatons entre 2011 et 2013 que Big Blue est confronté à diverses difficultés qui se sont traduisent par une baisse du chiffre d’affaires de l’ordre de 7 %. Au niveau géographique, les pays émergents représentent un point noir surtout à cause de l’affaire Snowden. Au niveau sectoriel, certaines divisions plafonnent telles que la division Hardware et les Services Informatiques à cause de la concurrence traditionnelle sans négliger l’afflux des start-up technologiques. Dans son histoire, IBM a su faire face aux différentes évolutions de l’informatique. Pour preuve, le récent partenariat avec Apple dans le domaine de la mobilité de l’entreprise confirme petit à petit son virage sur le big data. Enfin, la valorisation boursière s’avère bon marché avec un P/E de 11,4 et 10,2 respectivement en 2014 et 2015.

*Indice des prix à la consommation hors énergie et alimentation.

La liste des autres articles participant à cet événement inter-blog :

8 commentaires:

  1. Salut Sovanna,

    Merci pour ta participation à l'événement!

    Je sais que ton approche est purement fondamentale... personnellement, avec une approche graphique / technique, CGG et VK sont dans une configuration peu favorable avec une forte tendance baissière depuis septembre 2012 toutes les deux. Aucun signes, que ce soit à court terme ou moyen terme, ne donnent l'impression que le cours est prêt à se redresser. L'avenir nous le dira...

    Concernant IBM, c'est une action au cours plutôt erratique. L'action semble repartie à la hausse depuis le début du mois, ce qui est positif!

    Pour finir, qu'est-ce que tu considères comme acceptable pour les ratios de solvabilité globale et le levier financier?

    Ben

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    1. Pour le ratio de solvabilité globale, ce sera aux alentours de 30 % au moins tandis que le levier financier aura une limite de 80 %.
      Cependant, il faudra combiner avec d'autres ratios financier afin de savoir si on fait face à une bonne ou mauvaise affaire.

      Cdt.

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  2. Bonjour!

    Article très intéressant, une belle lecture et quelques paris osés, j'aime ça.

    Continue ton bon travail!

    Martin
    www.investir-a-la-bourse.com

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    1. Bonsoir,

      De même pour ton article !
      Il y a certaines entreprises canadiennes dont j'en ai entendu parler via le blog de Pierre-Olivier Langevin. (http://www.journaly.com/)

      Cdt.

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  3. Bonjour, Sovanna,

    je pense que la fonction refuge pour l'or et l'argent appartient au passé, je leur préfère le platine et le palladium qui sont avant tout des métaux industriels.



    CGG est vraiment au plus bas et ne pourra faire que remonté, je lui préfère schlumberger qui est également côté à Paris, car plus avancé techniquement que CGG. Il faut également considérer leur concurrent Halliburton et national Oil Varco qui lui est en plus bon marché.



    Vallourec reste bon marché, victime de la baisse des investissements, mais reste une valeur d'avenir malgré la concurrence Chinoise.



    IBM est une valeur sure et mature dans le monde de l'informatique, mais je lui préfère Intel et Microsoft qui sont plus dynamiques.

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    1. Bonsoir Patrick VB,

      L'or, techniquement en données hebdomadaires, ne donnent plus de signes baissiers ou haussiers. Il est plutôt hésitant via les analyses du RSI (21) et du MACD (9,19,6). Quant à la fonction refuge, elle n'existe pas en réalité mais par contre il a été une arme protectrice contre les risques systémiques.

      Pour CGG, une valeur boudée par les zinzins est en règle générale un opportunité à saisir si les fondamentaux de long terme restent solides.
      Concernant Vallourec, c'est le même refrain.
      Enfin, IBM n'a rien fait au niveau boursier malgré les records historiques de Wall Street.

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  4. Bonjour. Le temps de l'or est passé. On attend le rebond. Vallourec n'est pas en forme. Je ne sais pas vous, mais je préfère acheter ce qui monte, pas ce qui pourrait monter.

    De plus, les marchés ayant fortement progressé, une correction pourrait survenir. Il faut privilégier le swing trading.

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    1. Bonsoir Michel,

      Chacun a son propre style d'investissement. Personnellement, je privilégie l'approche fondamentale. Par contre, l'analyse technique n'est pas à négliger dans mes décisions d'investissement mais cela dépend du profil de l'entreprise cotée ou de l'actif financier.

      Cdt.

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