Avant de passer à la deuxième partie, voici un tableau récapitulatif des déficits, des dettes publiques en % du PIB et de leur notation financière des pays de la zone euro :
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Comme vous le voyez, la majorité des pays de la zone euro ne respecte pas les critères de Maastricht sous prétexte qu'ils peuvent toujours soutenir leur économie en empruntant auprès des marchés. Ce qui s"appelle faire de la croissance avec de la dette mais les marchés ont pris conscience que les Etats s'endettent de plus en plus et deviennent insolvables en procédant de cette manière.
Le 9 décembre 2011 lors du dernier sommet européen de l'année 2011 à Bruxelles, les 17 pays de la zone euro + 9 autres pays à l'exception de la Grande-Bretagne se sont mis d'accord sur plusieurs points :
- Des sanctions contre les Etats qui dépassent le plafond des 3 % du PIB pour le déficit public.
- Une règle d'or budgétaire fixant un déficit à 0.5 % du PIB, devra être votée par les parlements nationaux. Par contre, le plafond de la dette ne dépassant les 60 % du PIB, n'est pas pris en compte.
- Aucune contribution du privé sur la dette des Etats en difficulté. En gros, les autorités politiques ont promis que la Grèce sera une exception. A suivre avec le Portugal, l'Irlande, l'Espagne et l'Italie.
- Une refonte (modification) des traités européens appuyée par le couple franco-allemand ou Merkozy (du nom d'Angela Merkel, chancelière allemande et Nicolas Sarkozy, président de la république française).
- Le MES, plan d'aide de 500 Mds € succédant au FESF maintenant en juillet 2012, sera augmenté de 200 Mds € grâce au FMI. Cependant, ce dernier n'a pas ce montant dans sa poche et la question que tout le monde se pose c'est qui va l'apporter. Sûrement pas les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne car ils ont d'autres chats à fouetter. A moins que les pays émergents viennent en aide mais l'hypothèse est incertaine.
A l'issue de ce sommet considéré celui de la dernière chance par les médias, les marchés en Europe et aux Etats-Unis / Canada ont félicité ses avancées par la hausse mais tout n'est pas réglé car il y a d'autres points qui n'ont pas été traité : fiscalité commune, gouvernance économique. Bref, nous ne sommes pas sortis de l'auberge.
Passons aux différents scénarios de la zone euro cités par les économistes et les professionnels de la finance :
1. La zone euro est divisée en deux avec :
- Une zone euro mark avec l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande et le Luxembourg dont leur modèle économique est basé sur les exportations. D'après des économistes, cette zone se dirigerait vers plus de fédéralisme avec une rigueur fiscale et budgétaire.
- Une zone euro faible avec la France et ses cancres, dont leur modèle économique est basé principalement sur la consommation et l'immobilier. Dans ce cas, ils joueront la carte de la dévaluation monétaire afin de rétablir leur compétitivité.
Cependant, les marchés verront cette division comme une amplification de l’hétérogénéité de la zone euro. Probabilité du scénario : 10 %
2. Tous les pays de la zone euro s'accordent pour les eurobonds et la monétisation de la dette par la BCE.
Les eurobonds sont des emprunts obligataires au niveau européen. Pour être clair, les 17 pays de la zone euro émettront ou emprunteront à un taux commun. Ce taux commun sera égal à la moyenne des 17 taux des pays de la zone euro. Cependant, il est évident que d'une part ça arrangerait les affaires des cancres mais d'autre part certains feront la grimace comme l'Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Autriche, la Finlande et même la France car ils emprunteront plus qu'auparavant. Etant donné que l'Allemagne est le maillon fort de la zone euro, je pense qu'il faut oublier cette hypothèse.
Concernant la monétisation de la dette (quantitative easing) par la BCE, l'Allemagne est contre pour deux raisons :
- La monétisation via l'injection de liquidités via la planche à billet en contrepartie de rachats de dettes d'Etats entraîne une inflation voir une hyperinflation et également un laxisme budgétaire des pays en difficulté.
- Historiquement, cette action a contribué à l'arrivée du nazisme. Vous devinez la suite...
Concernant la monétisation de la dette (quantitative easing) par la BCE, l'Allemagne est contre pour deux raisons :
- La monétisation via l'injection de liquidités via la planche à billet en contrepartie de rachats de dettes d'Etats entraîne une inflation voir une hyperinflation et également un laxisme budgétaire des pays en difficulté.
- Historiquement, cette action a contribué à l'arrivée du nazisme. Vous devinez la suite...
Probabilité du scénario : 10 % si l'Allemagne accepte ou 20 % si l'Allemagne quitte la zone euro
3. La Grèce sort de la zone euro
N'arrivant à sortir de la récession, le pays de l'Acropole s'enfonce de plus en plus dans la dépression et le peuple ne croit plus à son gouvernement du fait qu'il n'a pas atteint ses objectifs budgétaires malgré le plan d'aide. En effet, les majorité des Grecs retirent leurs économies des banques grecques pour les placer dans des banques étrangères. De plus, ce sont les spécialistes de la fraude fiscale. Ainsi, je me demande comment la Grèce va faire rentrer les recettes fiscales au prix d'une perte de souveraineté que le peuple n'est pas responsable.
Probabilité du scénario : 40 % (Le plus probable)
N'arrivant à sortir de la récession, le pays de l'Acropole s'enfonce de plus en plus dans la dépression et le peuple ne croit plus à son gouvernement du fait qu'il n'a pas atteint ses objectifs budgétaires malgré le plan d'aide. En effet, les majorité des Grecs retirent leurs économies des banques grecques pour les placer dans des banques étrangères. De plus, ce sont les spécialistes de la fraude fiscale. Ainsi, je me demande comment la Grèce va faire rentrer les recettes fiscales au prix d'une perte de souveraineté que le peuple n'est pas responsable.
Probabilité du scénario : 40 % (Le plus probable)
4. L'Allemagne sort de l'euro
D'après une source de la presse allemande, la banque centrale d'Allemagne commence à imprimer des deutschmarks pour préparer en douceur sa sortie de la zone euro. Dans les médias financiers, la majorité s'accorde que ce serait désavantageux pour l'Allemagne car sa monnaie d'origine sera fortement appréciée par rapport à l'euro donc son économie exportatrice sera moins compétitive. Cependant, tout le monde néglige deux aspects de ce scénario : d'une part l'Allemagne peut avoir le contrôle de la monnaie comme le fait la Chine, et d'autre part elle peut rembourser sa dette en euros faibles avec un deutschmark fort. Du coup, sa sortie serait moins douloureuse et stimulerait fortement son économie. (Source Chronique Agora)
Probabilité du scénario : 30 %. Ce scénario pourrait créer une nouvelle panique sur les marchés mais la plupart ne le pense pas. Ce que je redoute dans les mois à venir.
En conclusion, il est difficile de connaître l'issue de cette crise. Mais ce qui est sûr c'est qu'il y a des divergences sur les solutions proposées car la majorité des pays de la zone veulent limiter leur perte de souveraineté en premier chef la France. De plus, 2012 est une année électorale pour certains pays (France, Allemagne...), ce qui ne facilite pas des décisions courageuses. Dernier conseil aux lecteurs de GenY Finances, surveillez attentivement la France en particulier les élections présidentielles et législative car il va y avoir de l'électricité dans l'air.
D'après une source de la presse allemande, la banque centrale d'Allemagne commence à imprimer des deutschmarks pour préparer en douceur sa sortie de la zone euro. Dans les médias financiers, la majorité s'accorde que ce serait désavantageux pour l'Allemagne car sa monnaie d'origine sera fortement appréciée par rapport à l'euro donc son économie exportatrice sera moins compétitive. Cependant, tout le monde néglige deux aspects de ce scénario : d'une part l'Allemagne peut avoir le contrôle de la monnaie comme le fait la Chine, et d'autre part elle peut rembourser sa dette en euros faibles avec un deutschmark fort. Du coup, sa sortie serait moins douloureuse et stimulerait fortement son économie. (Source Chronique Agora)
Probabilité du scénario : 30 %. Ce scénario pourrait créer une nouvelle panique sur les marchés mais la plupart ne le pense pas. Ce que je redoute dans les mois à venir.
En conclusion, il est difficile de connaître l'issue de cette crise. Mais ce qui est sûr c'est qu'il y a des divergences sur les solutions proposées car la majorité des pays de la zone veulent limiter leur perte de souveraineté en premier chef la France. De plus, 2012 est une année électorale pour certains pays (France, Allemagne...), ce qui ne facilite pas des décisions courageuses. Dernier conseil aux lecteurs de GenY Finances, surveillez attentivement la France en particulier les élections présidentielles et législative car il va y avoir de l'électricité dans l'air.
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