11 mars 2012

Diversifier son portefeuille, une garantie de mutualiser le risque ? (Mise à jour)

Aujourd'hui plus précisément ce soir, je tenais à apporter quelques précisions en introduction sur un de mes billets de mon blog à propos de l'efficacité ou non de la diversification du portefeuille contre les différents risques de marché. En fait, j'avais oublié de préciser qu'il était publié dans un autre blog de @VinceDurivage, "Bourse en Direct & Finances Personnelles" dans le cadre d'un échange de billet sur "Le marché immobilier canadien".
La Bourse ne se résume pas seulement aux actions. En effet, elle propose d'autres actifs financiers tels que les fonds de gestion gérés par des sociétés de gestion, les obligations corporate* ou d'Etat et les produits dérivés (trackers, warrants, turbos, certificats) avec un niveau de risque à ne pas négliger. Seulement, par manque de connaissances, l'investisseur lambda préfère se réfugier sur les actions car d'une part il a plus de repères et d'autre part ce sont physiquement des entreprises.

Dans le jargon financier, les professionnels insistent sur la diversification du portefeuille pour contrôler le risque dont il existe plusieurs façons de le faire par :
- Allocation d'actifs financiers. Pour les investisseurs novices, évitez d'acheter des produits dérivés car ils sont trop volatiles et leur mécanisme est difficile à comprendre).
- Secteurs d'activité
- Secteurs géographiques
Dans un marché baissier sans parler de krach, la diversification peut être un pare-feu à condition d'avoir établi initialement une stratégie en fonction de son profil d'investisseur. Cependant en cas de krach, la question se pose. Vérifions-le par l'évolution graphique des actions américaines évoluant dans des secteurs défensifs "Coca Cola", "Pepsico", "Johnson & Johnson" puis celles évoluant dans des secteurs cycliques "3M" ou encore "General Electric" :

 Coca Cola (NYSE : KO)

Pepsico (NYSE : PEP)

 Johnson & Johnson (NYSE : JNJ)

 General Electric (NYSE : GE)


3M (NYSE : MMM)

Lors de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, les cinq sociétés en question ont vu leur cours de Bourse chuter brutalement jusqu'à mars 2009 avant de se reprendre sauf pour General Electric. Avec ces illustrations graphiques, vous comprenez dans cette situation extrême que diversifier son portefeuille ne suffit pas car les investisseurs veulent à tout prix vendre sous peine de voir fondre leur capital. En référence avec ce krach, toutes les places financières aux quatre coins du monde et tous les autres actifs autres que les actions ont été impacté sans exception.

En conclusion, la diversification est certes primordiale pour arriver à fructifier son capital investi mais l'investisseur devra être sélectif dans ses décisions d'investissement boursier en fonction des tendances macroéconomiques et des enjeux de demain. De ce fait, il ne faut pas oublier quand on achète un actif financier, on achète son futur et non son passé, c'est-à-dire ses perspectives de croissance dans les années à venir. D'où le dicton, "les performances futures ne présagent pas des performances passées". Enfin de là à dire que diversification rime avec immunisation du risque, cela relève de l'illusion si nous référons aux différents krachs qu'a connu la Bourse.

* Emprunt obligataire d'entreprise cotée

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Diversifier permet juste de lisser les risques sectoriels et géographiques. Si une crise systémique se produit, vous n'êtes pas plus protégés :)

    Cordialement,

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