La France est dans le viseur de la Commission Européenne et des marchés financiers depuis le début de l’année 2014. Tout d‘abord, l’objectif du déficit public à 3 % du PIB en 2015 est compromis. D’autre part, les vraies réformes structurelles se font attendre. Si cette tendance persiste, la France ira de régression en régression au niveau économique. Personnellement, elle est déjà.
Afin de mieux comprendre, il y a au moins cinq statistiques qui méritent d’être mises en avant dont les médias et la presse grand public ne font pas l’effort d’informer concrètement la masse (l’opinion publique ou les « moutons naïfs »).
Une population vieillissante
Source INSEE
Si la population française a augmenté de 4,9 % entre 2005 et 2014 (en cours), il y a des divergences à chaque classe d’âge. Premièrement, les « 0 - 19 ans » progressent trop lentement. En effet, les femmes retardent de plus en plus l’arrivée de leur premier enfant pour diverses raisons : études longues, envie d’avoir une carrière professionnelle ou précarité. Deuxièmement, les « 20-59 ans » représentant la quasi-majorité de la population active stagne. Enfin, la proportion des « 65 ou plus » et « 75 ans ou plus » surfent sur une tendance haussière grâce au progrès de la médecine.
En conjuguant la stagnation de la population active et un chômage de masse touchant un quart des jeunes générations, le système de retraite par répartition ne sera pas soutenable durant les prochaines décennies.
L’autre point noir est le vieillissement de la population dont la proportion des 60 ans ou plus représente 33,6 % de la population de l’Hexagone. Du côté des moins de 20 ans, elle est de 24,4 %.
Cela signifie que la France sera à l’avenir un pays moins dynamique et moins productif, malgré un taux de fécondité le plus élevé de la zone euro. Par effet structurel, la consommation, premier poste de la croissance de notre pays, s’effondrera.
Le poids des dépenses publiques
Source Eurostat
Nous constatons qu’environ 57 % de l’activité économique en France proviennent des dépenses du secteur public en 2013 tandis que le privé contribue à 43 %. Cela signifie que l’Etat est créateur de richesse et sait mieux utiliser son argent. En toute évidence, c’est absurde. Sortons les pièces à convictions :
- Le premier rôle de l’Etat est d’assurer les fonctions régaliennes (police, justice, armée, diplomatie) qui n’ont pas de but lucratif.
- Les différents gouvernements que nous avons connus depuis la fin de la second guerre mondiale, assimilent les dépenses à de la richesse du fait qu’ils sont influencés par la théorie de John Maynard Keynes. Pour enfoncer le clou, la majorité de ses dépenses sont financées par de l’emprunt sans avoir la garantie d’une croissance future.
- Le ratio dette publique / PIB progresse constamment. En 2013, il est de 93,5 %.
- L’interventionnisme de l’Etat tue l’économie de marché avec des cas comme Alstom ou SFR. En faisant preuve de bon sens, cela n’aide pas au niveau de l'attractivité économique de notre pays.
En comparant avec les pays majeurs de l’Union Européenne, la France est hors catégorie à cause de son modèle social très généreux. Dans le futur, les marchés financiers commenceront à perdre patience si elle ne prend pas à bras le corps, ce fardeau. Pour l'instant, c'est loin d'être le cas.
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