Le mercredi 7 mai 2014, je me suis rendu à l'AG d'Air Liquide à Paris au Palais des Congrès en tant qu'actionnaire au nominatif pur. En me présentant pour l'enregistrement de ma carte d'admission, un billet de 10 euros m'est offert. Sa réputation de gâter ses actionnaires individuels ne s'arrête pas là dont je vous expliquerai par la suite.
La présentation des résultats financiers n'a pas retenu mon attention. Ceci dit, nous pouvons noter une baisse du chiffre d'affaires d'environ 0,7 % à 15225,2 M€ contre 15326 M€ en 2012 comme l'a rappelé l'actionnaire avisé, Louis Bulidon. Grâce à la maîtrise des coûts opérationnels, le résultat net est en hausse d'environ de 2 % à 1640,3 M€ contre 1609,4 M€ en 2012. Au niveau de la stratégie du groupe, le PDG Benoît Potier n'a fait que confirmer le renforcement de ses positions dans le domaine des gaz industriels et de la santé. Quant aux différentes vidéos présentées tout au long de l'AG, je n'étais pas trop emballé ou c'est un moyen de faire passer le temps.
Pour les actionnaires individuels, le dividende en 2013 est fixé à 2,55 € contre 2,5 € en 2012, soit une hausse de 2 %. Le groupe prévoit dans la résolution 3, une attribution d'une action gratuite pour 10 détenues. Cette opération serait réalisé le 2 juin 2014.
Durant la séance questions-réponses, j'ai profité pour en poser deux. La première est d'ordre comptable sur la prise en compte du ROCE (Retour sur capitaux employés) au détriment du ROE (Retour sur capitaux propres). La réponse du PDG a été intéressante en faisant allusion à la faillite d'Enron. Pour rappel, le ROE occulte l'effet de levier en créant une belle illusion trompeuse. La deuxième concerne le risque de change avec la hausse de l'euro. Pour Air Liquide, le financement de ses projets à l'étranger se font en monnaies locales. Du coup, c'est l'effet de conversion qui impacte les résultats du groupe.
Une question de la part du président de l'APAI (Association pour le Patrimoine et l'Actionnariat Individuel) m'a interpellé à propos de la répartition du capital. Par peur de voir Air Liquide passer sous pavillon étranger, ce dernier constate que la part des actionnaires individuels s'effritent d'année en année tandis que celle des investisseurs institutionnels augmente. Plutôt de porter un coup de gueule envers le PDG, ce serait mieux de s'adresser aux autorités politiques qui incitent en toute discrétion ses citoyens à investir dans leurs emprunts obligataires d'Etat via le Livret A et l'assurance-vie.
Enfin, toutes les résolutions ont été adoptées avec le renouvellement du mandat de Benoît Potier et la validation de sa rémunération.
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