De retour de vacances en Haute-Savoie, mon billet de rentrée est dédié aux actionnaires de long terme comme moi. Je vais vous détailler les critères pour évaluer la pérennité du dividende d’une action. Contrairement aux idées reçues de la presse financière et de certaines sociétés de gestion, le rendement n’en fait pas partie car elle donne une illusion trompeuse à l’image de Vivendi, d’Orange ou de Pages Jaunes qui a renoncé à verser son coupon. En effet, la baisse de long terme de leur cours de Bourse pour des raisons fondamentales et non spéculatives, fait monter mécaniquement leur rendement.
En allant à l'essentiel, j'ai détecté six critères qui me semblent recevables selon moi :
1. Un dividende en croissance régulière sur 5 à 7 ans. Si c'est le cas, nous avons à faire à une entreprise qui arrive à dégager d'année en année des bénéfices. Dans le meilleur des Mondes, elle peut récompenser exceptionnellement ses fidèles actionnaires.
2. Le payout ratio. C'est la part des bénéfices consacrée à la distribution du dividende. S'il est trop élevé (seuil > 60 %) alors on peut se poser des questions sur le business model de l'entreprise en terme de relais de croissance ou de sa santé financière. Par contre, un faible ratio signifie que la marge de manœuvre pour une hausse du dividende est une option probable. Personnellement, je préfère que l'entreprise investit une grande partie de ses bénéfices pour faire des programmes de rachats d'actions.
3. Free cash flow > Dividendes totaux versés. Cela signifie que l'entreprise aura la capacité de maintenir son dividende grâce à une trésorerie importante.
4. Une tendance haussière du BPA* sur 5 à 7 ans. Pour Warren Buffett, c'est le signe que les fondamentaux de l'entreprise sont solides et il avoue que c'est le critère le plus important pour déterminer une entreprise ayant un avantage compétitif durable.
5. Un ratio dettes nettes/fonds propres acceptable (appelé "gearing net") permet à l'entreprise d'avoir des conditions favorables de crédit. Cependant, le recours à ce moyen de financement pour le versement du dividende est très tentant.
6. L'entreprise doit être solvable. Personnellement, je préfère que les capitaux propres représentent au moins 30 % du total des actifs. L'auteur du livre "Stop ! Tirons les leçons de la crise", Olivier Berruyer suggère un ratio de solvabilité pour les entreprises non financières entre 25 et 50 %.
N'hésitez pas à donner votre avis sur ce billet de rentrée que vous soyez d'accord ou pas !
*Bénéfice par action
Salut vous pourrez trouver toutes les dates et montants des dividendes !
RépondreSupprimerCela devrait vous être bien utile ! =)