31 janvier 2012

Olivier Delamarche sur Arrêt sur Images en Novembre 2011



Une interview pleine de bon sens avec un esprit critique dont j'apprécie !!

Cessez les idées reçues sur la Bourse !

Avec trois crises depuis le début des années 2000, le nombre d'actionnaires individuels français a diminué sensiblement car la Bourse leur fait peur et ses victimes de la finance vous diront cette fois "on ne m'y reprendra plus". En effet, ils étaient environ 7.2 millions (population âgée de 15 ans ou plus) en 2003 puis en septembre 2011 4.3 millions. 
A l'heure où j'écris, les Français veulent à tout prix protéger leur capital durement gagné et préfèrent se réfugier vers des placements d'épargne défiscalisés (Livret A, Livret ex-Codevi), l'assurance vie ou l'immobilier. Ces placements sont considérés comme les moins risqués ou les plus sûrs selon les Français. Bref, la Bourse via les actions, les OPCVM, les obligations et les produits dérivés, n'aura pas la cote dans les années à venir. En outre, les autorités politiques en font leur bouc émissaire car c'est plus facile à accepter pour l'opinion publique en la propageant des idées reçues. Ces idées reçues sont les principales causes de la désaffection ou de la défiance des épargnants français vis-à-vis de la Bourse. Pour ma part, j'essaye dans mes discussions avec mes collègues de travail ou mon entourage, de parler de leurs bienfaits fondamentales mais ils ne veulent rien savoir car ils se fient toujours aux idées reçues des détracteurs.

Voici quelques idées reçues qu'on nous martèle quotidiennement :
  1. Les krachs boursiers. Ce qui m'embête, c'est la façon dont les médias grand public en parlent avec le sentiment de faire peur à l'opinion publique sans le vouloir. Du coup, il est très facile de dissuader les épargnants de mettre une partie de son capital en Bourse. Au contraire, c'est dans les pires moments qu'il faut investir en référence à mes positions d'achat sur SEB (PAR : SK) et Delhaize Group (BRU : DELB) avec des ratios de valorisation attrayantes.
  2. Investir en Bourse est un jeu dangereux. Les épargnants auront l'impression de jouer à quitte ou double comme dans les jeux du casino. Cependant, la plupart des épargnants qui investissent en Bourse, n'ont pas pris le temps d'apprendre les fondamentaux de la Bourse et à la moindre perte ils préfèrent vendre par aversion du risque mais aussi sans mettre en place un stratégie d'investissement à long terme. Personnellement, j'y ai vécu cette situation mais j'ai réussi à survivre en apprenant de mes erreurs alors que la majorité prend l'option de la fuite en avant. Cela demande du courage mais aussi un mental d'acier.
  3. La Bourse, c'est une affaire de riches. Plus maintenant, l'émergence des courtiers en ligne a permis d'attirer des clients de la classe moyenne en particuliers les jeunes actifs de moins 30 ans comme moi. Lors de mes dernières visites au salon Actionnaria et au Forum d'Investissement, je peux vous confirmer cette tendance malgré la désaffection d'actionnaires individuels. A noter que la majorité des actionnaires ayant déserté la Bourse, sont de la génération du baby-boom.
  4. Les actions sont des valeurs spéculatives. Quand nous investissons sur une action, cela signifie que nous sommes propriétaire d'une part de l'entreprise. De plus, l'argent investi permet de financer son développement et contribuer à sa croissance sur le long terme. Pour cela, il faut faire confiance aux dirigeants qui sont à la manœuvre. 
  5. La Bourse est bondée de méchants spéculateurs, qui veulent faire que du mal à l'économie réelle. Pour ma part, il est exagéré d'exprimer ce genre propos sur la place publique comme le font les autorités politiques et je trouve ça fatigant. De ma propre expérience, la plupart des traders que j'ai rencontré lors des salons ou sur les blogs, ne font que gagner leur vie tout en étant conscients du risque. Mais d'autre part, j'avoue que le marché financier d'aujourd'hui est un marché d'opportuniste car l'information circule vite. Ainsi, l'investisseur du présent et du futur se doit être à la fois attentif et réactif sans forcément avoir des objectifs à très court terme.

28 janvier 2012

SEB (PAR : SK)

SEB (PAR : SK) est une entreprise familiale spécialisée dans le petit électroménager. Elle est née de plusieurs acquisitions nationales et internationales. De ce fait, elle est numéro un mondial dans son secteur grâce une stratégie de croissance externe en particulier dans les pays émergents et à l'innovation pour créer de la valeur ajoutée et répondre à la hausse des commodities. De plus, SEB peut se reposer sur des produits commercialisés sous des marques à forte notoriété comme : Calor et Rowenta pour les équipements ménagers, Moulinex pour les équipements de cuisson électrique et à vapeur, Tefal pour les casseroles, Krups pour la machine à café etc...
Malgré la crise des dettes européennes, SEB poursuit quant même son développement dans les pays émergents en renforçant son capital aux alentours de 70 % de sa filiale chinoise Supor et récemment il rentre à 55 % dans le capital de l'entreprise indienne Maharaja Whiteline. Tout en sachant que la Chine et l'Inde sont les deux premiers pays les peuplés au monde, j'en déduis que le potentiel de croissance est importante.

Seb

Erratum : Sur le fichier Scribd à la page 8, j'ai oublié de mettre la négation "pas" à propos du profit warning d'Electrolux.

21 janvier 2012

Évaluation de la compétitivité économique d'un Etat

Pour se faire une idée de la compétitivité économique d'un Etat, certains critères à mes yeux sont à surveiller :
  • Le solde de la balance commerciale, c'est la différence entre ce que l'Etat exporte et importe en biens et services : biens manufacturés, matières premières. Différents facteurs peuvent l'influencer comme le taux de change ou les droits de douane. En terme d'analyse économique :
    • Une balance excédentaire signifie que l'Etat exporte plus et renforce sa compétitivité. Mais en période de crise, le pouvoir d'achat des ménages baisse à cause de la dévaluation de la devise et les investisseurs étrangers rapatrient leurs capitaux.
    • Une balance déficitaire montre des signes de faiblesse de compétitivité d'un Etat et que son modèle économique est moins productive et peut être trop axé sur la consommation des ménages.
  • Le poids de la dépense publique. Il permet d'évaluer la capacité de l'Etat à soutenir l'économie et le coût de la protection sociale.
  • Le poids des finances publiques, qui révèle la capacité de l'Etat à honorer sa dette vis à vis de ses créanciers. Pour cela, il faudra surveiller la proportion des investisseurs étrangers qui en détienne. Par exemple, la dette française que l'on dit de bonne qualité, est détenue au deux tiers par des investisseurs étrangers.
  • Le système fiscal. Evidemment, cela joue forcément pour attirer des capitaux étrangers. 
  • Les dépenses en R&D (Recherche et Développement) afin d'évaluer la détermination de l'Etat à soutenir l'innovation
Dépenses R&D OCDE
  • Le taux de chômage des jeunes. Au lieu de se faire une fixation sur le taux global, il est préférable de surveiller la proportion des jeunes en situation de chômage car ils représentent la croissance de demain.

Taux de Chomage Des Jeunes

18 janvier 2012

Olivier Delamarche - BFM Business - 17/01/2012


 Objectif de Platinium Gestion : 2000 points pour le CAC 40.

A suivre...

Se rendre à l'évidence !

Aujourd'hui, j'ai clôturé mes positions sur Bouygues (PAR : EN) et Carrefour (PAR : CA) avec des pertes respectives de -25.83 % et de -36.36 % (avec les dividendes, elles sont respectivement de 22.56 % et 18.91 %) pour des raisons dont j'assume.

Bouygues (PAR : EN)
Lorsque je l'ai acheté il y a un peu moins de deux ans, les perspectives étaient encourageantes : carnet de commande à un niveau record pour la construction-concession, prise de parts de marché dans les télécoms, redémarrage du marché de l'immobilier. Cependant, tout est remis à plat et je ne vois plus de catalyseurs positifs sur l'évolution de son cours de Bourse :
  • Bouygues dont la construction-concession est son secteur d'origine, est très dépendante de la commande publique en particulier avec les PPP (Partenariat Public Privé) en France. Cela m'incite à être méfiant car les revenus de Bouygues proviennent majoritairement des versements de l'Etat français sur plusieurs décennies et la crise des dettes européennes nous a montré qu'un Etat peut faire défaut sur sa dette et ne peut plus assumer ses autres engagements financiers. Dernièrement, la France a perdu son AAA par S&P.
  • L'arrivée du 4ème opérateur Free dans le marché des téléphones portables avec une politique de tarifs agressifs va mettre à mal sa branche "Bouygues Télécom". Cela l'obligera à réagir en investissant sur des offres alléchantes afin de fidéliser leur clientèle au détriment de leur marges opérationnelles.
  • Les perspectives moroses de TF1 et d'Alstom.
Carrefour (PAR : CA)
J'avoue que c'est une erreur naïve de ma part. En effet, j'ai voulu jouer au plus malin en faisant un pari spéculatif. Malheureusement, le 2ème groupe mondiale de la grande distribution paye ses errances sur son marché domestique car il s'est entêté à ne pas baisser les prix pour conserver ses marges alors que ses concurrents (Casino, Leclerc, Super U, Auchan) ont fait le contraire.

En conclusion, je préférais ne pas m'obstiner à garder ses valeurs car personnellement leurs perspectives de croissance ne seront pas reluisantes dans les années futures. Ainsi, je ne vois pas des investisseurs revenir sur ses 2 valeurs dans les prochaines années à des niveaux dont je les ai acheté. Malgré tout, cela n'empêche pas de rester sur mon objectif de battre le marché d'ici 3 ans, c'est-à-dire à échéance 2014, en appliquant tout d'abord mon "manifeste boursier  2012".

14 janvier 2012

Communiqué de S&P sur la note souveraine de la France - 13/01/2012

France Abaissement de Note 13-01-2012 VF

11 janvier 2012

Olivier Delamarche - BFM Business - 10/01/2012


Bonus :
Hier, sur mon compte Twitter, j'ai retweeté un tweet intéressant de @labforecast au sujet de la Hongrie. Cet Etat fait parti de l'Union Européenne mais n'a pas adopté comme monnaie l'euro. Par étonnement, Bloomberg et CNBC en ont fait un sujet majeur alors qu'en Europe c'est le néant total. En fait, les deux médias financiers anglos-saxons considèrent que c'est une crise systémique qui touche les 27 pays membre de l'Union Européenne et pas seulement les 17 de la zone euro. Selon @labforecast, la Hongrie peut être la surprise du chef dont les institutions et les politiciens européens pourraient s'en passer. Enfin, les propos de son article (voir lien ci-dessous) pourraient entraîner une panique des marchés car le problème de la Hongrie n'est pas pris en compte dans les cours des indices boursiers à l'heure où j'écris. 

Pour être complet, voici le lien :

8 janvier 2012

Le gouvernement dans tous ses états !

Si vous avez suivi l'actualité économique française, le gouvernement a l'intention d'instaurer une taxe sur les transactions financières avant les élections présidentielles en avril 2012, sans attendre de l'appliquer au niveau européen. En fait, les politiciens français veulent se mettre en évidence devant le monde entier avec une impression de donner des leçons à tout le monde. Tout ceci est encore une manoeuvre électorale en plus de la TVA sociale avec une compensation des baisses de charges patronales et sociales pour augmenter notre salaire net fin avril (quel coïncidence !) et du reclassement des intérimaires en contrat à durée indéterminée partielle pour faire baisser mécaniquement le taux de chômage.

Personnellement, je constate que le gouvernement pointe toujours du doigt le secteur de la finance car c'est plus acceptable pour l'opinion publique de le sanctionner par des taxes. Même si les banques ne sont pas au service de l'économie réelle, je considère que l'Etat est aussi responsable de la crise financière en dépensant plus ce qu'il gagne avec un train de vie démesuré malgré les deux mini plans d'austérité en quelques mois. Ainsi, je me demande où vont nos impôts sachant que tout le monde a sa propre idée.

Evidemment, si la taxe sur les transactions financières voient le jour, l'Etat se remplira les poches (pour financer son train de vie ou réduire sa dette ?) mais les actionnaires comme moi seront les premiers pénalisés avec des conséquences non négligeables sur les frais de courtage. Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la dette publique française est détenu à plus de deux tiers par les investisseurs étrangers. Si cette mesure est contre-productive pour l'économie française alors j'en déduis que ses derniers fuiront et rapatrierons leurs capitaux investis dans l'Hexagone vers des pays plus flexibles et le taux des emprunts obligataires français monteront sensiblement.

Total (PAR : FP)

Première capitalisation de la zone euro et du CAC 40, Total est une major pétrolière française avec une forte présence internationale dont ses activités se concentrent à la fois dans la phase amont et aval de la chaîne de production du pétrole. Elle est née sous ce nom en 2003 par le fruit de nombreuses fusions acquisitions lors de la dernière décennie du 20ème siècle. Soucieux de ne pas être dépendante du pétrole, elle s'est diversifiée sur d'autres sources d'énergie : gaz naturel, gaz de schiste, charbon, biomasse, solaire afin de préparer sa future croissance de demain. L'Afrique et le Moyen-Orient sont ses berceaux historiques où elle fait environ 54 % de parts de production d'hydrocarbures (pétrole, gaz naturel, charbon). Depuis 2011, Total réalise sur le continent américain deux acquisitions importantes malgré le contexte économique : un dans le solaire avec une entrée importante dans le capital du n°2 américain Sun Power et l'autre dans le gaz de schiste en joint-venture avec Chesapeake (NYSE : CHK).
Pour un investisseur lambda, le fait que l'entreprise soit exposée majoritairement dans les régions à risque géopolitique, ne doit pas l'effrayer car elle a l'habitude de gérer ses situations de conflits depuis la première guerre du Golfe.
Enfin, elle n'a pas une très grosse cote de popularité vis à vis des partis politiques de gauche et de l'extrême droite mais aussi de l'ensemble de la population française car ils considèrent qu'elle abuse des hausses de tarif du litre d'essence ou de diesel. Malheureusement pour ses détracteurs, la demande de pétrole est soutenue par les pays émergents si vous regardez dans les vidéos sur YouTube ou Dailymotion le nombre gigantesque de voitures sur les autoroutes.
Au niveau boursier, le titre recommence à surperformer le CAC 40 depuis juillet 2011 grâce la remontée du cours du baril de pétrole conjuguée à des tensions entre l'Iran et les pays occidentaux Cela consiste un bon soutien pour le titre en plus de la demande des pays émergents. Avec un rendement de 5.7 %, verra t-on Total sortir de l'ornière dans les prochains mois ou années ?

Total


Erratum :
- Sur le billet "M6 Métropole, le fondateur n'est pas Francis Bouygues mais un consortium avec RTL et Métropole Télévision.
- Sur le billet "l'or, une valeur refuge ?" -> Correction de fautes d’orthographe et de grammaire sur le fichier scribd.

3 janvier 2012

Les prédictions d'Olivier Delamarche pour 2012 - BFM Business - 03/01/2012


Ses prédictions sont très pessimismes mais en ces temps moroses il y a toujours des opportunités d'investissement. En essayant d'être rassurant, il y a toujours des tendances de fond : croissance démographique donc plus de nourriture et d'énergie, réchauffement climatique, vieillissement de la population.
Imaginons qu'il y a un retour de la récession au niveau mondial que je ne souhaiterais pas en tant que citoyen de la "GenY", ce serait pour ma part l'occasion d'investir à des niveaux raisonnables sur les valeurs nord américaines et européennes  dans ma liste de surveillance.

2 janvier 2012

Dossier spécial n°1 : L'or, une valeur refuge ?

Le sondage sur l'or vient de se terminer et le résultat est mitigé :
OUI : 48 %
NON : 52 %

Voici le premier dossier spécial : l'or, une valeur refuge ?

Dossier spécial n°1 l'or, une valeur refuge