31 décembre 2011

Mes prédictions pour 2012

Pour le dernier billet de l'année 2011, je vais me mouiller en évoquant mes prédictions plus ou moins réalistes pour 2012. Il est clair que cela ressemble à de la science fiction financière mais on ne sait jamais car la Bourse nous réserve toujours des surprises. Voici mes prédictions :

1. L'économie américaine sera en récession après l'Europe mais tout le monde croit naïvement au miracle américain. D'un autre coté, les autorités feront tout ce qu'ils peuvent.

2. La Grèce, le Portugal, l'Irlande et l'Espagne sortiront de la zone euro car leur économie n'est pas compétitive.

3. La bulle immobilière en Chine éclatera.

4. Les taux des OAT français seront au niveau des 7 %.

5. La monétisation de la dette des pays de la zone euro par la BCE aura lieu mais sans l'Allemagne. Ce dernier sortira de la zone euro pour des raisons historiques.

6. La bulle immobilière en France éclatera.

7. L'once d'or tutoiera les 2000 $ ou plus.

8. Le pétrole dépassera les 150 $. En France, nous payerons 2 € le litre d'essence en 2012.

9. La FED déclenchera un troisième quantitative easing.

10. Les investisseurs se rendront compte tôt ou tard que le dollar américain perdra petit à petit son statut de référence internationale et ils rapatrieront leurs capitaux dans les monnaies émergentes.

Je vous souhaite, lectrices et lecteurs de bonnes fêtes de fin d'année.


Les critères pour bien choisir son courtier en ligne

Depuis l'émergence du Web jusqu'à sa maturité, les courtiers en ligne fleurissent et ont su tirer leur épingle du jeu face aux banques traditionnelles en attirant de nouveaux clients grâce à une politique agressive sur les frais de courtage. Lors du salon Actionaria fin novembre 2011, je peux vous confirmer leur succès malgré les crises successives. Toutefois, les frais de courtage compétitifs ne font pas un bon courtier donc il faut prendre en compte d'autres critères tels que : qualité du service, savoir si c'est une filiale d'une banque traditionnelle ou connaître sa banque dépositaire, marchés mondiaux proposés, ergonomie du site, profil d'investisseur, montant d'investissement.
Pour être sincère, certains critères comme la qualité du service et l'ergonomie du site sont difficiles à évaluer car n'importe quel client peut avoir un avis divergent. En effet, nous n'avons pas les mêmes exigences.
En France, il y a environ une quinzaine de courtiers qui se partagent le marché et vous voyez qu'il y a un choix assez vaste. Par contre, je ne compte pas les brokers des produits dérivés comme Saxo Banque ou IG Markets.

Dans ce billet, j'ai fait ci-dessous un résumé des six principaux courtiers en ligne où sont regroupés la majorité des clients, pour un profil d'investisseur type 1 à 5 ordres par mois en me focalisant sur le marché actions. Pourquoi ce profil ? Parce que c'est une représentation générale de la majorité des investisseurs. Voici la liste :
  • Fortuneo :
    • Bourses proposés : Euronext (Paris, Bruxelles, Amsterdam), Zurich, New York, Tokyo, Londres, Francfort, Madrid, Milan, Helsinki
    • Tarif petits ordres pour un montant  1635 € (10 décembre 2011) :
      • Euronext : 4.9 €
      • Reste des places financières : 50 €
    • Droits de garde / Tenue de Compte / Abonnement : gratuit si un ordre mensuel exécuté sinon 5.96 € / mois
    • 9000 fonds de gestion dont 700 gratuits (sans frais d'entrée et de sortie Fortuneo) à condition de mettre 500 € minimum sinon 11.96 € prélevées
    • Filiale du Crédit Mutuel Arkea (banque bretonne)
    • Banque dépositaire : Crédit Mutuel
  • Easy Bourse :
    • Bourses proposées : Euronext, New York
    • Tarif Easy Premium avec un montant  ≤ 1500 € (septembre 2011) :
      • Euronext : 5 €
      • New York : 20 € si montant  ≤ 7000 €
    • Droit de garde / Tenue de compte / Abonnement : gratuit si un ordre mensuel exécuté sinon 5 € prélevées / mois
    • Propose également des fonds de gestion gratuits
    • Filiale de la Banque Postale
    • Banque dépositaire : la Banque Postale
    • Remarque : c'est une banque appartenant à l'Etat même si elle a le statut privé (secret de polichinelle). De plus, c'est marqué en général en minuscule dans les brochures.
  • Bourse Direct :
    • Bourses proposées : Euronext, Lisbonne, Madrid, Londres, Francfort, Zurich, New York
    • Tarifs septembre 2011 :
      • Euronext : 0.99 €
      • New York : 8.5 €
      • Londres et Francfort : 15 €
      • Lisbonne, Madrid, Zurich : 18 €
    • Droits de garde / Tenue de compte / Abonnement : gratuit
    • Pas de minimum d'ordres mensuel
    • Propose également des fonds de gestion gratuit
    • Filiale de la compagnie d'investissement Viel & Cie
    • Banque dépositaire : Crédit Agricole
  • Cortal Consors :
    • Bourses proposées : Euronext, New York, Francfort, Madrid, Zurich, Milan, Londres
    • Tarifs spécial petits ordres pour un montant ≤ 750 € (juin 2011) :
      • Euronext : 2.95 €
      • New York : 11.85 €
      • Francfort, Madrid, Zurich, Milan et Londres : 21.85 €
    • Droits de garde / Tenue de compte / Abonnement : gratuit si un ordre mensuel exécuté
    • 16000 fonds de gestion dont 1000 à des frais d'entrée à 1 %
    • Réseau social de boursicoteurs "Hopee"
    • Filiale de la BNP Paribas
    • Banque dépositaire : BNP Paribas
  • Boursorama :
    • Bourses proposées : Euronext, New York, Londres, Madrid, Francfort, Milan, Toronto, Zurich
    • Tarif Classic pour un montant  ≤ 1000 € (20 septembre 2011) :
      • Euronext : 5.5 €
      • New York : 23.9 €
      • Reste des places financières : 32.9 €
    • Droits de garde / Tenue de compte / Abonnement :  gratuit si un ordre mensuel exécuté sinon 5.95 € prélevées / mois
    • Propose des fonds de gestion partenaire et 0 % de frais d'entrée et de sortie
    • Filiale de la Société Générale
    • Banque dépositaire : Société Générale
  • Binck.fr :
    • Bourses proposées : Euronext, Lisbonne, Madrid, Francfort, Milan, Vienne, Dublin, New York, Toronto
    • Tarifs :
      • Euronext et Lisbonne : 2.5 € pour un montant  ≤ 1000 €
      • New York : 5 € + 0.1 % du montant investi
      • Toronto : 10 € + 0.15 % du montant investi
      • Reste des places financières : 15 € + 0.15 % du montant investi
    • Droits de garde / Tenue de compte / Abonnement : gratuit
    • Pas de minimum d'ordre mensuel
    • 900 fonds de gestion disponibles : frais d'actions
    • Banque dépositaire : ING Direct
Pour les tarifs, je suis allé un peu vite car pour certains il y a de possibles commissions.
Comme vous l'avez remarqué, ce sont pratiquement des filiales de banques traditionnelles mis à part Bourse Direct et Binck.fr. Mais cela n'empêche pas pour les deux d'en déduire qu'ils ont un lien du fait que leur cash est déposé auprès de ces banques. Etant donné que les cours de Bourse du secteur financier ont souffert depuis l'été 2011, une faillite de l'un des leurs est peut être envisageable d'après les médias anglos-saxons.
Pour ma part, le critère qui me tient à coeur est la possibilité d'investir dans des places financières qui recèlent de superbes opportunités comme la Bourse de Toronto et c'est pour cette raison que j'ai été intéressé par Binck.fr.

29 décembre 2011

Mon coup de gueule : Faites attention à l'Etat français actionnaire !!

Dans la suite du billet "Le portefeuille boursier de l'Etat français", je vous mets en garde contre une majorité de ses valeurs car les hommes qui les dirigent, sont des amis proches de l'Etat et je n'ai pas confiance en ses personnes. Regardez EDF, Areva, France Télécom ou Renault même s'il y a eu des faits médiatiques ayant impacté leur cours de Bourse. Toutefois, ce n'est pas une excuse.
Premièrement, les personnes en question n'ont pas l'âme d'entrepreneur mais plutôt d'administrateur car elles n'ont pas été formé pour être adapté aux exigences du secteur privé. Deuxièmement, malgré des mauvais résultats financiers, elles se permettent de toucher des rémunérations exorbitantes plus des retraites-chapeaux et je trouve cela très scandaleux par rapport au contexte économique et social à l'heure actuelle. Enfin, n’espérez pas revoir les plus hauts de certaines valeurs comme France Télécom, EDF, Renault, Air France-KLM, Vivendi ou encore Véolia Environnement.

En conclusion, je suis désolé de publier ce coup de gueule mais un moment donné il faut savoir mettre les points sur les i. Lors du dernier salon Actionaria, beaucoup d'épargnants (pour la plupart des baby-boomers) que j'ai rencontré, ont perdu pratiquement leur capital en misant sur ses valeurs au début des années 2000 car les dirigeants à l'époque avaient promis la lune. Pour ma part, il est hors de question d'en mettre dans mon portefeuille. Ainsi, cher lectrices et lecteurs de GenY Finances, passez votre chemin sur ses valeurs.

28 décembre 2011

Olivier Delamarche - BFM Business - 27/12/2011


Voici la dernière intervention en 2011 d'Olivier Delamarche, gérant de Platinium Gestion. Comme d'habitude, il critique l'économie américaine.
Par ailleurs, je vous recommande une vidéo sur la banque américaine Goldman Sachs. Voici le lien ci-dessous :
http://devenirunpeuplusriche.blogspot.com/2011/12/video-sur-la-banque-goldman-sachs.html

Le portefeuille boursier de l'Etat français

Mis à part Electricité de France (PAR : EDF ) et GDF Suez (PAR : GSZ), la grande majorité des Français ne sait pas que l'Etat a des parts dans le capital des grandes entreprises cotées sur la Bourse de Paris que ce soit directement ou indirectement par le groupe public Caisse des Dépôts avec la filiale CDC (Caisse des Dépôts et Consignation) et le FSI (Fonds Stratégique d'Investissement).


Entreprise
Etat
CDC
FSI
Performance boursière depuis 01/01/11
Electricité de France
85 %
-
-
- 40 %
GDF Suez
36 %
-
-
- 24 %
Alstom
-
1.4 %
-
- 35 %
Danone
-
3.4 %
-
+ 1.2 %
EADS
0.06%
-
-
+ 35 %
France Télécom
13.5 %
-
13.5%
- 23 %
Pernod Ricard
-
-
2 %
- 0.7 %
Renault
15 %
-
-
- 38.3 %
Safran
30.2 %
-
-
- 14.7 %
Saint-Gobain
-
2.9 %
-
- 24.9 %
Schneider Electric
-
4.1 %
-
- 30.1 %
Société Générale
-
2.25 %
-
- 58.1 %
Technip
-
5.4 %
-
+ 4.5 %
Vallourec
-
-
6 %
- 37.6 %
Veolia
-
9.5 %
-
- 61.6 %
Vivendi
-
3.8 %
-
- 18 %
Cie des Alpes
-
39.9 %
-
- 38.5 %
Eiffage
-
-
20 %
- 43.8 %
Avanquest
-
4.6 %
8 %
- 21.9 %
Eutelsat
-
-
26.1 %
+ 9.55 %
Séché Environnement

-
20 %
- 51 %
Assystem
-
-
14.55 %
- 11.72 %
Aéroport de Paris
-
-
8 %
- 10.3 %
Nexity
-
-
5.44 %
- 49.06 %
Alcatel Lucent
-
2.07 %
-
- 44.3 %
Zodiac Aerospace
-
-
4.87 %
+ 14.2 %
en bleu : les entreprises du CAC 40


Comme vous le voyez, L'Etat est très présent dans les entreprises cotées du CAC 40. Cela dit, il ne le fait pas dans l'objectif de fructifier son capital mais pour des raisons éco-stratégiques et sociales en particulier pour la préservation de l'emploi. Par exemple si Renault décide de délocaliser une partie de sa production automobile, l'Etat faisant parti des actionnaires aura son mot à dire. Enfin, il y a peu de chances qu'elles fassent objet d'une OPA (Offre Publique Achat) au grand dam des investisseurs.

24 décembre 2011

La Russie face à la colère du peuple !!

Si vous suivez l'actualité aujourd'hui, il y en a une qui m'attire mon attention. C'est la manifestation d'environ 100000 Russes dans les rues de Moscou contre la possible fraude électorale des dernières élections législatives gagné par le parti de Vladimir Poutine. Cependant, ce n'est nouveau car c'est la deuxième mobilisation à quelques semaines d'intervalle.
Cela ne vous rappelle pas quelque chose comme le printemps arabe en Egypte, en Libye et en Tunisie.
Dernière chose, la Russie rythme avec le pétrole car c'est le premier producteur mondial. Ainsi, je vous conseille cher lectrices et lecteurs de GenY Finances, de surveiller dans les prochains jours ou semaines, l'évolution du baril WTI ou Brent de la Mer du Nord si les choses dégénèrent dans le plus grand pays du monde en superficie.



Proverbes boursiers

Depuis que j'investis en Bourse fin 2009, j'ai beaucoup entendu parler des différents proverbes boursiers dont les investisseurs aguerris en tirent profit. Dans le contexte actuel, ils peuvent nous être utile pour réduire nos erreurs.
Pour ma part, cela ne m'a pas empêché d'en faire :
  • Fin 2009 : achat de valeurs bancaires (Natixis, Dexia) dont j'ai pris de grosses claques. En effet, je me suis fixé sur leur cours de Bourse attractive.
  • Début 2010, vente par précipitation de certaines valeurs cycliques et technologiques à cause de mauvaises nouvelles macroéconomiques.
  • Mi-2010, j'ai essayé de me refaire la cerise en achetant des produits dérivés spéculatifs à cause de la crise grecque.
  • En 2011, je voulais faire un coup opportuniste sur le titre Carrefour. La suite vous connaissez le résultat.
Par ailleurs, je vous conseille d'acheter et lire le livre "30 proverbes pour comprendre la Bourse en temps de crise" d'Ivan Monème et Louis Leyre, Edition Dunod.
Maintenant, voici quelques proverbes à retenir dans le bagage d'un investisseur boursier :
  • Ne jamais tomber amoureux de ses actions : L'investisseur aime cette valeur et il est excessivement confiant sur l'évolution de son cours de Bourse. Si le marché ne lui donne pas raison alors il est prêt à garder coûte que coûte du fait de son attachement. En général, on laisse souvent des plumes. Il vaudrait mieux qu'un moment ou un autre que l'investisseur ouvre les yeux.
  • Les arbres ne tombent pas jusqu'au ciel : Les indices boursiers ne monteront pas éternellement parce que la croissance connaîtra souvent un essoufflement à cause des cycles économiques. Ainsi, la correction est inévitable.
  • Ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier : C'est un des proverbes les plus cités par les professionnels de la finance. Ils vous diront qu'il faut diversifier son portefeuille au niveau des actifs financiers (actions, OPCVM, produits dérivés...), sectoriel et géographique dans le but de mutualiser les risques et accroître sensiblement son capital. Cependant, la crise en 2008 a montré que la diversification a été désapprouvé.
  • Ne pas essayez d'attraper un couteau qui tombe : Achetez précipitamment une valeur en chute libre, est une erreur assez fréquente chez un investisseur lambda. Il vaudrait réfléchir à deux fois avant de passer à l'action car le potentiel de baisse n'est pas peut être pas terminé. L'investisseur doit absolument soigner son timing pour prendre des initiatives et cela demande une réelle expérience. Concernant mon portefeuille, je me suis fait piégé en achetant la parapétrolière Vallourec (PAR : VK) car en plus des solides fondamentaux j'estimais que son cours ayant dégringolé de plus 16 % fin juillet 2011 était la bonne opportunité pour se positionner.
  • Quand Wall Street éternue, Paris s'enrhume : Le monde de la finance est rivé sur Wall Street car l'économie américaine a une influence sur la santé des autres places financières. Il existe une corrélation entre l'évolution des indices américaines et européennes mais l'écart de performance est flagrant. Ceci s'explique qu'en cas de récession les investisseurs américains possédant des actions européennes, ont tendance à les vendre en premier.
  • Achetez la rumeur puis vendre la nouvelle : La Bourse aime prendre à contre-pied les investisseurs. Par exemple, les investisseurs poussent à la hausse toutes les indices boursiers grâce à de bonnes nouvelles puis lorsqu'elles sont publiées officiellement ils prennent leurs bénéfices contre toute attente.
  • Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, se développent dans le scepticisme et meurent dans l'euphorie : Les médias, les analystes ou les épargnants tombent dans la dépression et personne ne croit à une amélioration de la situation économique. Cependant, en Bourse, c'est dans le pessimisme qu'il y a de belles opportunités à saisir car des valeurs solides sont injustement massacrées par rapport à leurs fondamentaux. Enfin, il est difficile de détecter à quel moment aura lieu le début d'un marché haussier mais des investisseurs avisés en font une spécialité. En période d'euphorie, les investisseurs se montrent moins prudents et se dévient de certaines règles. Attention aux conséquences quand le marché atteint un plus haut car le retournement de tendance est proche.
  • Achetez quand il y a du sang dans la rue puis vendez au son des trompettes : Les conflits sont porteurs pour la Bourse. La seconde guerre mondiale en est la preuve avec la résurrection économique des USA. Investir en temps de crise demande du courage. Ce qui est le cas à l'heure où j'écris.
  • On est volé à la Bourse comme on est tué à la guerre par des gens qu'on ne voit pas : Quelles sont les étapes pour exterminer les investisseurs ? Premièrement, ils veulent toujours plus, ce qui les entraîne dans une voie sans direction en négligeant la notion du risque. Deuxièmement, ils se passionnent pour les secteurs à forte croissance comme les nouvelles technologies en oubliant de regarder les fondamentaux car ils sont obnubilés. Au moment où tout le monde ne s'attendait pas, ils se rendent compte tardivement que ces valeurs sont à la fois survalorisées et très endettées. Ainsi, les majorité des investisseurs se feront plumés et ne viendront plus investir en Bourse.
  • Les cours ne sont jamais plus hauts pour acheter, ni trop bas pour vendre : En Bourse, il n'existe pas de niveau plafond ou plancher qui puisse amener respectivement une surélévation ou un effondrement des marchés. Malheureusement, de pauvres épargnants de la génération du baby-boom et X ont laissé des plumes durant la bulle internet et des subprimes. En gros, il serait judicieux quand on atteint notre objectif de plus values, de sortir et le mettre au chaud dans son compte titre. Le but est de ne pas se laisser porter par l'euphorie.
Après une semaine riche de publication de billet sur mon blog, je vous souhaite, cher lectrices et lecteurs de GenY Finances, un "Merry Christmas".

20 décembre 2011

Naissance d'une bulle spéculative



Cliquez sur l'image (Source TribuForex)

La formation d'une bulle spéculative se traduit par une hausse irrationnelle des cours et des indices en déconnexion totale avec l'économie réelle. Elle se fait en général en quatre étapes :
  • 1ère étape : Après un marché baissier, les investisseurs perdent confiance et ne prennent plus de position. Les médias et les professionnels de la finance se montrent pessimismes. Cependant, il y a des "opportunistes" qui rentrent dans cette brèche pour acheter à bon compte.
  • 2ème étape : Les cours progressent et les investisseurs reprennent le goût du risque en prenant des positions massives. Ici, ce seront des investisseurs institutionnels et une minorité de particuliers qui y participent.
  • 3ème étape : La hausse prend de plus en plus d'ampleur et c'est à ce moment que tout le monde achète puis néglige les fondamentaux de la Bourse. Cependant, les marchés ne montent jusqu'au ciel. Ainsi, la hausse s'essouffle et le krach est imminent.
  • 4ème étape : La bulle éclate mais en plusieurs temps. Une première consolidation provisoire dont les marchés ne croient pas à son éclatement car ils considèrent que c'est un accident de parcours. Ensuite arrive une hausse ne dépassant pas le dernier pic, cela signifie que c'est un mauvais signal qui entraîne un retournement majeur de la tendance haussière. Puis vient la catastrophe dont les investisseurs de la "3ème étape" paniquent en vendant à perte à la fin de la tendance baissière. En gros, ils désertent la Bourse en disant "on ne m'y reprendra plus".

Olivier Delamarche - BFM Business - 20/12/2011


Olivier Delamarche, gérant de Platinium Gestion, avec une belle cravate du Père Noël.

19 décembre 2011

Pierre Jovanovic dans l'émission Ce soir ou Jamais sur France 3 le 7 décembre 2010


En marge de mon premier dossier spécial sur l'or, j'ai trouvé une vidéo qui me conforte à rester "long" sur cet actif. La personne qui intervient, s'appelle Pierre Jovanovic. C'est un des rares journalistes à se consacrer sérieusement à l'actualité financière internationale et il co-anime une émission de radio sur ce domaine dans Radio Ici et Maintenant. Dernière chose, à l'image d'Olivier Delamarche, il y va franco !!

14 décembre 2011

Olivier Delamarche - BFM Business - 13/12/2011


Un classique d'Intégrale Bourse sur BFM Business.

12 décembre 2011

La crise des dettes de la zone euro 2ème partie

Avant de passer à la deuxième partie, voici un tableau récapitulatif des déficits, des dettes publiques en % du PIB et de leur notation financière des pays de la zone euro :


Cliquez sur l'image

Comme vous le voyez, la majorité des pays de la zone euro ne respecte pas les critères de Maastricht sous prétexte qu'ils peuvent toujours soutenir leur économie en empruntant auprès des marchés. Ce qui s"appelle faire de la croissance avec de la dette mais les marchés ont pris conscience que les Etats s'endettent de plus en plus et deviennent insolvables en procédant de cette manière.

Le 9 décembre 2011 lors du dernier sommet européen de l'année 2011 à Bruxelles, les 17 pays de la zone euro + 9 autres pays à l'exception de la Grande-Bretagne se sont mis d'accord sur plusieurs points :
  • Des sanctions contre les Etats qui dépassent le plafond des 3 % du PIB pour le déficit public.
  • Une règle d'or budgétaire fixant un déficit à 0.5 % du PIB, devra être votée par les parlements nationaux. Par contre, le plafond de la dette ne dépassant les 60 % du PIB, n'est pas pris en compte.
  • Aucune contribution du privé sur la dette des Etats en difficulté. En gros, les autorités politiques ont promis que la Grèce sera une exception. A suivre avec le Portugal, l'Irlande, l'Espagne et l'Italie.
  • Une refonte (modification) des traités européens appuyée par le couple franco-allemand ou Merkozy (du nom d'Angela Merkel, chancelière allemande et Nicolas Sarkozy, président de la république française).
  • Le MES, plan d'aide de 500 Mds € succédant au FESF maintenant en juillet 2012, sera augmenté de 200 Mds € grâce au FMI. Cependant, ce dernier n'a pas ce montant dans sa poche et la question que tout le monde se pose c'est qui va l'apporter. Sûrement pas les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne car ils ont d'autres chats à fouetter. A moins que les pays émergents viennent en aide mais l'hypothèse est incertaine.
A l'issue de ce sommet considéré celui de la dernière chance par les médias, les marchés en Europe et aux Etats-Unis / Canada ont félicité ses avancées par la hausse mais tout n'est pas réglé car il y a d'autres points qui n'ont pas été traité : fiscalité commune, gouvernance économique. Bref, nous ne sommes pas sortis de l'auberge.

Passons aux différents scénarios de la zone euro cités par les économistes et les professionnels de la finance :

1.  La zone euro est divisée en deux avec :
  • Une zone euro mark avec l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche, la Finlande et le Luxembourg dont leur modèle économique est basé sur les exportations. D'après des économistes, cette zone se dirigerait vers plus de fédéralisme avec une rigueur fiscale et budgétaire.
  • Une zone euro faible avec la France et ses cancres, dont leur modèle économique est basé principalement sur la consommation et l'immobilier. Dans ce cas, ils joueront la carte de la dévaluation monétaire afin de rétablir leur compétitivité.
Cependant, les marchés verront cette division comme une amplification de l’hétérogénéité de la zone euro. Probabilité du scénario : 10 % 

2. Tous les pays de la zone euro s'accordent pour les eurobonds et la monétisation de la dette par la BCE.
Les eurobonds sont des emprunts obligataires au niveau européen. Pour être clair, les 17 pays de la zone euro émettront ou emprunteront à un taux commun. Ce taux commun sera égal à la moyenne des 17 taux des pays de la zone euro. Cependant, il est évident que d'une part ça arrangerait les affaires des cancres mais d'autre part certains feront la grimace comme l'Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Autriche, la Finlande et même la France car ils emprunteront plus qu'auparavant. Etant donné que l'Allemagne est le maillon fort de la zone euro, je pense qu'il faut oublier cette hypothèse.
Concernant la monétisation de la dette (quantitative easing) par la BCE, l'Allemagne est contre pour deux raisons :

- La monétisation via l'injection de liquidités via la planche à billet en contrepartie de rachats de dettes d'Etats entraîne une inflation voir une hyperinflation et également un laxisme budgétaire des pays en difficulté.
- Historiquement, cette action a contribué à l'arrivée du nazisme. Vous devinez la suite...
Probabilité du scénario : 10 % si l'Allemagne accepte ou 20 % si l'Allemagne quitte la zone euro

3. La Grèce sort de la zone euro
N'arrivant à sortir de la récession, le pays de l'Acropole s'enfonce de plus en plus dans la dépression et le peuple ne croit plus à son gouvernement du fait qu'il n'a pas atteint ses objectifs budgétaires malgré le plan d'aide. En effet, les majorité des Grecs retirent leurs économies des banques grecques pour les placer dans des banques étrangères. De plus, ce sont les spécialistes de la fraude fiscale. Ainsi, je me demande comment la Grèce va faire rentrer les recettes fiscales au prix d'une perte de souveraineté que le peuple n'est pas responsable.
Probabilité du scénario : 40 % (Le plus probable)

4. L'Allemagne sort de l'euro
D'après une source de la presse allemande, la banque centrale d'Allemagne commence à imprimer des deutschmarks pour préparer en douceur sa sortie de la zone euro. Dans les médias financiers, la majorité s'accorde que ce serait désavantageux pour l'Allemagne car sa monnaie d'origine sera fortement appréciée par rapport à l'euro donc son économie exportatrice sera moins compétitive. Cependant, tout le monde néglige deux aspects de ce scénario : d'une part l'Allemagne peut avoir le contrôle de la monnaie comme le fait la Chine, et d'autre part elle peut rembourser sa dette en euros faibles avec un deutschmark fort. Du coup, sa sortie serait moins douloureuse et stimulerait fortement son économie. (Source Chronique Agora)
Probabilité du scénario : 30 %. Ce scénario pourrait créer une nouvelle panique sur les marchés mais la plupart ne le pense pas. Ce que je redoute dans les mois à venir.


En conclusion, il est difficile de connaître l'issue de cette crise. Mais ce qui est sûr c'est qu'il y a des divergences sur les solutions proposées car la majorité des pays de la zone veulent limiter leur perte de souveraineté en premier chef  la France. De plus, 2012 est une année électorale pour certains pays (France, Allemagne...), ce qui ne facilite pas des décisions courageuses. Dernier conseil aux lecteurs de GenY Finances, surveillez attentivement la France en particulier les élections présidentielles et législative car il va y avoir de l'électricité dans l'air.



9 décembre 2011

La crise des dettes de la zone euro 1ère partie

Depuis début août 2011, la macroéconomie met à mal les marchés financiers avec la dégradation de la note des USA sur sa dette à long terme par S&P et l'amplification de la crise grecque. Contre toute attente, les indices mondiaux ont brusquement chuté mais au fil temps les marchés ont dans leur viseur l'Europe du fait que les différents membres politiques n'ont pas réellement trouvé des solutions crédibles pour enrayer les problèmes de leurs dettes publiques.

Avant de rappeler les faits de la crise des dettes de la zone euro, je vais expliquer simplement qu'est-ce que l'Union Européenne (UE) puis la zone euro :



  • L'UE est une association de 27 Etats européens qui délèguent par traité l'exercice de certaines compétences d'ordre économique et sociale à des organes communs. (Source Wikipédia)
  • La zone euro est une zone monétaire regroupant une majorité d'Etats de l'UE ayant adopté l'euro comme devise afin de développer leur croissance économique. A l'heure actuelle, 17 Etats ont choisi cette voie. Cependant, les marchés ont remarqué lors de la crise grecque qu'elle a des points faibles.
Enfin, la plupart des pays de l'UE ont bafouées les critères budgétaires du traité de Maastricht : 3% du PIB pour le déficit et 60 % du PIB pour la dette publique. Malheureusement, la France en fait partie.

Maintenant, revenons à nos moutons en faisant la chronologie de cette crise interminable :

2009
Au 3ème trimestre, le parti socialiste grec gagne les élections législatives du fait que le parti opposant était le principal responsable de la crise. Suite à cette victoire, George Papandréou devient premier ministre et décide de faire une opération vérité sur les comptes publics et à la surprise générale le déficit public était deux fois supérieur par rapport à leur prévision à 12.7 % du PIB. Du coup, les agences de notation n'ont pas tardé à dégrader sa note financière : A1 à A2 pour Moody's, A- à BBB+ pour S&P et Fitch.

2010
Les choses se gâtent car les marchés commencent à s'inquiéter de la capacité de la Grèce à honorer sa dette. Pour cela, le gouvernement adopte des plans d'austérité allant du gel des salaires dans la fonction publique à des augmentations de taxe sur les produits ou biens courants (essence, alcool, tabac) mais la conséquence de ses mesures entraîne la colère du peuple avec des grèves à répétition. Ce qui m'étonne c'est la lenteur de ses partenaires de la zone euro à se rendre compte de la gravité de sa situation tandis que les agences de notation en ont pris conscience en dégradant successivement la notation financière du Portugal, de l'Irlande, de l'Espagne et de l'Italie. Pourquoi ses dégradations ? Ses Etats se sont lourdement endettés à cause de la crise des subprimes et leur modèle économique n'est pas assez compétitif. Début mai, le Conseil européen avec l'accord des Etats de la zone euro établit et valide un plan d'aide à la Grèce de 110 Mds €. Afin d'éviter une contagion aux autres Etats de la zone euro, un plan d'aide appelé FESF (Fond Européen de Stabilité Financière) de 750 Mds € dont 250 Mds € apportés par le Fond Monétaire International (FMI) est adopté. De plus, la Banque Centrale Européenne (BCE) a l'autorisation de racheter de la dette d'Etats en difficulté sur le marché secondaire.
Pour rassurer les marchés durant l'été, les autorités politiques ont décidé de faire des stress tests auprès des grandes banques européennes. En prenant connaissance des résultats, une grande majorité les réussit avec succès mais certains économistes critiquent les critères de ce stress test du fait que le défaut d'un Etat n'est pas pris en compte. Quelques mois plus tard en novembre 2010, c'est au tour de l'Irlande de faire appel au plan d'aide adopté début mai car ses banques (qui ont réussi les stress test) sont en difficulté financière sachant que l'Etat les a déjà massivement renfloué. Cependant, les marchés se sont rendus compte que le montant du plan d'aide n'est pas suffisant pour venir en aide à d'autres Etats comme l'Italie et l'Espagne respectivement 3ème et 4ème puissance de la zone euro. De manière urgence, les 17 de la zone euro décident de créer un nouveau plan d'aide appelé MESF (Mécanisme Européen de Stabilité Financière) qui va remplacer le FESF d'ici 2013.

2011
Suite à sa demande d'aide, l'Irlande connait un changement de gouvernement en début d'année. Fin avril, c'est le Portugal qui fait appel au FESF et va subir le même sort politique. Début juillet, les problèmes grecs reviennent en surface car le gouvernement est incapable d'atteindre les objectifs budgétaires prévus malgré le plan d'aide. En échange d'un nouveau prêt suite à un sommet européen, il décide d'accentuer l'austérité auprès du peuple et de lancer un programme de privatisations. Ce qui veut dire une perte totale de souveraineté.
Au mois d'août, c'est l'Italie qui se fait attaquer par les marchés avec un taux obligataire à 10 ans avoisinant les 7 % car c'est l'un des pays le plus endetté au monde après le Japon et la Grèce avec une dette à plus de 120 % du PIB. En novembre, Georges Papandreou et Silvio Berlusconi démissionnent de leur poste de premier ministre en quelques jours d'intervalle sous la pression des marchés et sont remplacés respectivement par Papademos et Mario Monti. Enfin cette semaine, tous les pays de la zone euro ayant un "AAA" sont dans le viseur des agences de notation par crainte de risque systémique. Ainsi, la crise des dettes de la zone euro peut être un nouveau Lehman Brothers.

Dans la deuxième partie, je parlerai du sort de la zone euro avec différents scénarios en m'appuyant sur des sources d'information via la presse économique et financière. En conclusion, je donnerais mon propre avis en tant que citoyen français et européen. Par ailleurs, la majorité des professionnels de la finance pensent unanimement que la BCE va monétiser la dette comme le fait la Banque Centrale Américaine si l'Allemagne lâche du lest vis à vis de ses partenaires avec des concessions. Pour ma part, je resterai sur mes gardes.


7 décembre 2011

Olivier Delamarche - BFM Business - 06/12/2011


Lors de son intervention, le gérant de Platinium Gestion, contrairement à la majorité des professionnels de la finance, parie dans les mois à venir sur le démantèlement de la zone euro avec en prime la sortie de la Grèce. A suivre !!