24 décembre 2011

Proverbes boursiers

Depuis que j'investis en Bourse fin 2009, j'ai beaucoup entendu parler des différents proverbes boursiers dont les investisseurs aguerris en tirent profit. Dans le contexte actuel, ils peuvent nous être utile pour réduire nos erreurs.
Pour ma part, cela ne m'a pas empêché d'en faire :
  • Fin 2009 : achat de valeurs bancaires (Natixis, Dexia) dont j'ai pris de grosses claques. En effet, je me suis fixé sur leur cours de Bourse attractive.
  • Début 2010, vente par précipitation de certaines valeurs cycliques et technologiques à cause de mauvaises nouvelles macroéconomiques.
  • Mi-2010, j'ai essayé de me refaire la cerise en achetant des produits dérivés spéculatifs à cause de la crise grecque.
  • En 2011, je voulais faire un coup opportuniste sur le titre Carrefour. La suite vous connaissez le résultat.
Par ailleurs, je vous conseille d'acheter et lire le livre "30 proverbes pour comprendre la Bourse en temps de crise" d'Ivan Monème et Louis Leyre, Edition Dunod.
Maintenant, voici quelques proverbes à retenir dans le bagage d'un investisseur boursier :
  • Ne jamais tomber amoureux de ses actions : L'investisseur aime cette valeur et il est excessivement confiant sur l'évolution de son cours de Bourse. Si le marché ne lui donne pas raison alors il est prêt à garder coûte que coûte du fait de son attachement. En général, on laisse souvent des plumes. Il vaudrait mieux qu'un moment ou un autre que l'investisseur ouvre les yeux.
  • Les arbres ne tombent pas jusqu'au ciel : Les indices boursiers ne monteront pas éternellement parce que la croissance connaîtra souvent un essoufflement à cause des cycles économiques. Ainsi, la correction est inévitable.
  • Ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier : C'est un des proverbes les plus cités par les professionnels de la finance. Ils vous diront qu'il faut diversifier son portefeuille au niveau des actifs financiers (actions, OPCVM, produits dérivés...), sectoriel et géographique dans le but de mutualiser les risques et accroître sensiblement son capital. Cependant, la crise en 2008 a montré que la diversification a été désapprouvé.
  • Ne pas essayez d'attraper un couteau qui tombe : Achetez précipitamment une valeur en chute libre, est une erreur assez fréquente chez un investisseur lambda. Il vaudrait réfléchir à deux fois avant de passer à l'action car le potentiel de baisse n'est pas peut être pas terminé. L'investisseur doit absolument soigner son timing pour prendre des initiatives et cela demande une réelle expérience. Concernant mon portefeuille, je me suis fait piégé en achetant la parapétrolière Vallourec (PAR : VK) car en plus des solides fondamentaux j'estimais que son cours ayant dégringolé de plus 16 % fin juillet 2011 était la bonne opportunité pour se positionner.
  • Quand Wall Street éternue, Paris s'enrhume : Le monde de la finance est rivé sur Wall Street car l'économie américaine a une influence sur la santé des autres places financières. Il existe une corrélation entre l'évolution des indices américaines et européennes mais l'écart de performance est flagrant. Ceci s'explique qu'en cas de récession les investisseurs américains possédant des actions européennes, ont tendance à les vendre en premier.
  • Achetez la rumeur puis vendre la nouvelle : La Bourse aime prendre à contre-pied les investisseurs. Par exemple, les investisseurs poussent à la hausse toutes les indices boursiers grâce à de bonnes nouvelles puis lorsqu'elles sont publiées officiellement ils prennent leurs bénéfices contre toute attente.
  • Les marchés haussiers naissent dans le pessimisme, se développent dans le scepticisme et meurent dans l'euphorie : Les médias, les analystes ou les épargnants tombent dans la dépression et personne ne croit à une amélioration de la situation économique. Cependant, en Bourse, c'est dans le pessimisme qu'il y a de belles opportunités à saisir car des valeurs solides sont injustement massacrées par rapport à leurs fondamentaux. Enfin, il est difficile de détecter à quel moment aura lieu le début d'un marché haussier mais des investisseurs avisés en font une spécialité. En période d'euphorie, les investisseurs se montrent moins prudents et se dévient de certaines règles. Attention aux conséquences quand le marché atteint un plus haut car le retournement de tendance est proche.
  • Achetez quand il y a du sang dans la rue puis vendez au son des trompettes : Les conflits sont porteurs pour la Bourse. La seconde guerre mondiale en est la preuve avec la résurrection économique des USA. Investir en temps de crise demande du courage. Ce qui est le cas à l'heure où j'écris.
  • On est volé à la Bourse comme on est tué à la guerre par des gens qu'on ne voit pas : Quelles sont les étapes pour exterminer les investisseurs ? Premièrement, ils veulent toujours plus, ce qui les entraîne dans une voie sans direction en négligeant la notion du risque. Deuxièmement, ils se passionnent pour les secteurs à forte croissance comme les nouvelles technologies en oubliant de regarder les fondamentaux car ils sont obnubilés. Au moment où tout le monde ne s'attendait pas, ils se rendent compte tardivement que ces valeurs sont à la fois survalorisées et très endettées. Ainsi, les majorité des investisseurs se feront plumés et ne viendront plus investir en Bourse.
  • Les cours ne sont jamais plus hauts pour acheter, ni trop bas pour vendre : En Bourse, il n'existe pas de niveau plafond ou plancher qui puisse amener respectivement une surélévation ou un effondrement des marchés. Malheureusement, de pauvres épargnants de la génération du baby-boom et X ont laissé des plumes durant la bulle internet et des subprimes. En gros, il serait judicieux quand on atteint notre objectif de plus values, de sortir et le mettre au chaud dans son compte titre. Le but est de ne pas se laisser porter par l'euphorie.
Après une semaine riche de publication de billet sur mon blog, je vous souhaite, cher lectrices et lecteurs de GenY Finances, un "Merry Christmas".

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