30 novembre 2011

Olivier Delamarche - BFM Business - 29/11/2011

Fidèle auditeur et téléspectateur de BFM Business, c'est toujours un grand plaisir d'écouter Olivier Delamarche, gérant de Platinium Gestion. Personnellement, il faudrait qu'on le surnomme le prophète.


A l'issue de cette intervention un peu musclée du gérant, cette crise se finira de quelle façon. Moi, je ne sais pas car la Bourse nous donne souvent une vision imprévisible des années à venir. Ce qui fait son charme et je trouve cela, passionnant. 

Ma citation : " La Bourse nous réserve souvent des renversements de situations dans les arrêts de jeu "

L'exposition des banques européennes & nord américaines aux dettes souveraines des PIIGS

Voici une représentation graphique sous forme d'histogramme de l'exposition des grandes banques européennes et nord américaines aux dettes souveraines des PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne) fin 2010 :

Pour plus de crédibilité de ma part, j'ai fait mes propres recherches sur des sites web spécialisés et les chiffres ci-dessous sont officiels et publiques donc consultables par tout le monde. La source de ses informations vient de la BRI (Banques des règlements internationaux). J'avoue qu'il n'est pas évident de trouver ce genre d'information du fait que les banques restent silencieuses sur les dettes d'Etats, un sujet évidemment sensible.


  • Portugal



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  • Irlande



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  • Italie



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  • Grèce



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  • Espagne




Nous constatons que les banques françaises sont très exposées aux dettes des PIIGS donc il y a de fortes chances qu'elles cèdent des filiales et procèdent à des réductions de coûts opérationnels afin de répondre aux critères de Bâle III.
En option, j'ai aussi rajouté l'exposition à la dette de la Belgique et des USA :


  • Belgique


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  • USA

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Pour plus d'informations complémentaires, cliquez sur le lien ci-dessous et allez sur la page 90 à 101.
http://www.scribd.com/doc/74200302/provbstats

24 novembre 2011

Olivier Delamarche - Jacques Sapir


A la fin de cette vidéo, Olivier Delamarche, gérant chez Platinium Gestion se moque de Warren Buffett à propos du Japon.


Cette vidéo est très intéressante à écouter car l'économiste Jacques Sapir (qui intervient souvent chez BFM Business) a prévu depuis fin 2010, la tournure actuelle de la crise de la zone euro. Quelle coïncidence !!
Je vous conseille de bien écouter ses propos et vous allez être étonné.

NB : Lors de mon prochain billet, je vais parler des banques en particuliers les européennes et les nord américaines sur l'exposition des dettes d'Etats.

22 novembre 2011

Mes deux journées au salon Actionnaria

Le vendredi 18 et samedi 19 novembre, j'étais au salon Actionaria à Paris au Palais des Congrès et c'est la troisième fois que j'y vais. Ce salon est une des rares opportunités pour les épargnants d'être au contact avec les professionnels de la finance et les entreprises cotées. Par ailleurs, Actionaria est un des grands salons financiers européens.

Vendredi 18 novembre

Tout d'abord vers 10h, je suis allé au stand de Carrefour, deuxième entreprise mondiale de la grande distribution derrière Wal-Mart, afin d'avoir plus de renseignements sur ses problèmes stratégiques sur son marché primaire (la France) dont je suis actionnaire depuis mars 2011. Suite à une conversation instructive avec un des directeurs commerciaux du groupe, j'ai transmis verbalement quelques solutions : cherchez des relais de croissance dans d'autres pays émergents grâce sa réputation mondiale, un changement de management, une révision stratégique en Europe en particulier en France. Vers 11h30, j'ai assisté avec intérêt à la réunion actionnaire de Vivendi (entreprise spécialisée dans les télécoms et les médias) car la valorisation de son cours est attrayante, le rendement est de 9.17 % et ses fondamentaux (endettement, solvabilité, rentabilité) s'améliorent depuis les difficultés économiques sous la présidence de Jean-Marie Messier entre 1996 et 2002. Durant cette réunion, le directeur financier du groupe a annoncé une hausse du dividende mais pour ma part même si je l'ai mis dans la liste de surveillance, je ne vais pas me précipiter pour acheter ses actions.
Dans l'après-midi, j'ai fait le tour du salon en récupérant gratuitement des hebdomadaires et des mensuels financiers (Le Revenu, Mieux Vivre Votre Argent, Investir-Journal des Finances...), en me renseignant sur d'autres placements que les actifs boursiers tels que l'immobilier et l'or physique. Enfin pour finir la journée, j'ai assisté à un débat "Bien Investir en Temps de Crise" animé uniquement des femmes du domaine financier et des médias dont on a parlé de la crise européenne, des perspectives de croissance au niveau mondial et par tradition des recommandations de valeurs. Au bout de ce débat, j'avais l'impression que les intervenantes étaient plutôt prudentes que pessimistes sur l'évolution des marchés dans les mois qui viennent.

Samedi 19 novembre

Cette journée a commencé par un débat sans grand relief sur les perspectives des marchés financiers en 2012 animé par le magazine "Challenge" avec des économistes et des gérants de portefeuille. Ensuite, je suis parti déjeuner dans un restaurant du centre commercial "Les 4 Temps" au quartier de La Défense et voir l'ampleur du mouvement des Indignés en prenant des photos. De ma personne, je n'ai pas hésité à leur poser des questions mais leurs bémols sont que leurs revendications ne sont pas très claires et qu'ils n'ont pas une cote de popularité auprès de l'opinion publique. Cependant, il faudrait juste un grain de sable pour que ce mouvement prenne plus de place dans les médias, avec la possible dégradation du AAA français par Moody's.
Après 2 heures au quartier de la Défense, je suis revenu en début d'après-midi au salon Actionaria pour participer au débat "Investir-Journal des Finances face aux lecteurs" avec une synthèse somnolente de l'année boursière et économique en 2011. Lors des questions-réponses, j'en ai profité pour poser une question sur l'intérêt de la dette émergente et on m'a répondu que cela pourrait être une bonne alternative par rapport à la crise des dettes européennes et américaines.
En fin de journée, le dernier débat animé par "investir-Journal des Finances" portait sur "quelles stratégies privilégier sur les différents marchés mondiaux". Tout d'abord, les intervenants s'accordent que l'Europe sera en récession, les USA en croissance molle et les pays émergents en léger ralentissement. Au niveau des placements boursiers, ils conseillent les obligations d'entreprises (peu de chances que les entreprises fassent défaut), l'or physique et les valeurs pétrolières. Enfin, l'un des intervenants émet des doutes sur la Chine à propos du problème du boom immobilier et de l'endettement de ses régions.

En conclusion, je fais deux constats sur ce salon en 2011 :
  • Il y a de moins en moins de monde chaque année donc on peut en déduire qu'une partie des épargnants ont fui la Bourse.
  • J'ai remarqué durant ses deux jours l'absence des jeunes que ce soient étudiants ou jeunes actifs à cause de leur défiance vis-à vis des marchés financiers et cela peut être inquiétant pour la croissance économique des années à venir. En gros, la génération Y n'est pas prête de suivre la voie des baby-boomers et de la génération X.
Pour réconcilier les jeunes avec les marchés financiers, il faudrait mettre en place des cours pédagogiques sur ce thème dès le lycée afin qu'ils comprennent le mécanisme et ses aléas.

20 novembre 2011

Le retour en grâce des valeurs de rendement ?

Les crises que nous connaissons depuis 3 ans pouvaient redonner un attrait aux valeurs de rendement grâce à la stabilité récurrente ou croissante du dividende. Malheureusement, les investisseurs les ont boudés et ont plutôt privilégiés les valeurs de croissance. Sur mon portefeuille, je le constate avec stupéfaction sur Bouygues (PAR : EN), M6 Métropole TV (PAR : MMT) et Total (PAR : FP) alors que leurs fondamentaux sont solides.

Une valeur est qualifiée de "rendement" si son rapport dividende/cours de l'action est supérieur au taux d'emprunt obligataire français à 10 ans. A l'heure où j'écris, ce taux est à 3.45 % avec un spread (écart entre deux taux) de 149 points de base sur le Bund allemand à 10 ans.
Premièrement, les valeurs de rendement rapportent plus que le livret A* dont le taux est à 2.25%. Deuxième avantage, si on garde la valeur dans une perspective de long terme et on considère que les dividendes sont réinvestis, cela améliore la performance du portefeuille. 
Coté inconvénient, les valeurs de rendement profitent moins des cycles boursiers favorables car ce sont des entreprises qui ne promettent pas la lune et préfèrent satisfaire ses actionnaires en versant une bonne partie de ses bénéfices. Par conséquent, elles ne cherchent pas d'autres relais de croissance et la concurrence profite de cette largesse pour grignoter des parts de marché.
Elles peuvent être également des "trap yield" (piège à rendement) en raison de mauvais fondamentaux. Par exemple, Pages Jaunes (PAR : PAJ), premier éditeur français des annuaires particuliers et professionnels dont elle réalise plus de 90 % de son chiffre d'affaires en France, a un rendement de 18.38 % (impressionnant !!).


Evolution du cours de Pages Jaunes - Cliquez sur l'image

Cependant, son activité d'annuaire imprimé est en pleine déconfiture depuis quelques années, deuxièmement son recentrage sur Internet est difficile du fait que Google propose des services similaires et de même sur le marché des applications mobiles. Ainsi, son cours de Bourse a dévissé et ressemble presque à une penny stock.

En conclusion, je pense que les valeurs de rendement si elles sont bien choisis, doivent avoir une part importante dans un portefeuille car à long terme les dividendes réinvestis amélioreront leur performance boursière. D'autre part, je vous conseille de regarder pour ce type de valeur le payout ratio (dividendes payés/bénéfices nets) sur 5 ans, c'est-à-dire la part des bénéfices réalisés par l'entreprise versés aux actionnaires. Si ce ratio est à plus de 60 %, cela veut dire que l'entreprise n'investit pas assez dans les années à venir pour chercher de la croissance ou préfère fidéliser ses actionnaires. Enfin, dire que les valeurs de rendement retrouvent de sa splendeur me parait pour l'instant difficile à moins qu'il y ait une nouvelle récession économique.

* Placement d'épargne défiscalisé

17 novembre 2011

Quel est le point commun des PIIGS cette semaine ?

Depuis mardi 15 novembre 2011 tard le soir, nous connaissons les 16 équipes qualifiées pour l'Euro 2012 de football et le tirage au sort aura lieu le 2 décembre 2011. La France sera dans le chapeau 4 donc on peut en déduire qu'elle sera dans un groupe très compliqué.

Bref !! L'anecdote est que tous les PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce, Espagne) sont qualifiés pour la phase finale. A défaut d'être les maillons faibles de la zone euro au niveau économique, ils sont très doués au football.


A savoir.

9 novembre 2011

Olivier Delamarche - BFM Business - 08/11/2011

Voici l'intervention du super bear Olivier Delamarche. Il parie sur une nationalisation de la banque française La Société Générale sur le long terme.

5 novembre 2011

Mon profil d'investisseur

En consultant les blogs financiers (Journal financier d'un Y, Cervinvest, Dividendes.ch, S'investir dans sa gestion financière) dont j'apprécie leur approche face à l'irrationalité des marchés financiers, j'estime qu'il n'y a pas de stratégie d'investissement définie pour réussir en Bourse. Pour ma part, je fais en sorte que mon portefeuille soit bien diversifié. Maintenant, je vous dévoile de manière explicite mon profil d'investisseur :

- Je cherche des entreprises ayant une position dominante sur leur secteur d'activité. En effet, il faut faire en sorte que l'entreprise ait une capacité à chercher des relais de croissance ou d'innover afin de gagner des parts de marchés face à ses concurrents.

Je cherche des entreprises solvables et peu endettées. L'endettement et la solvabilité sont des critères dont j'attache une grande importance afin d'être zen dans mes choix d'investissement. Par étonnement, le "gearing" (dettes nettes / capitaux propres) n'est pas mon ratio préféré car il en existe d'autres plus pertinents. Ainsi, je me base principalement sur :
  • Taux de couverture des intérêts inversé = Intérêts d'emprunt / Résultat d'exploitation ≤ 30 % sur 5 années pour la solvabilité. En anglais, cela donne : interest expense / EBIT.
  • Indépendance financière = Capitaux propres / (Capitaux propres + passifs non courants). Ce ratio permet d'évaluer le degré d'endettement à long terme de l'entreprise. Personnellement, je me fixe un seuil limite ≥ 50 % sur 5 années. Cependant, il y a des secteurs d'activité dont l'investissement via l'emprunt peut être important comme la construction, les minières ou encore le secteur de l'énergie car ses derniers considèrent que recourir à l'emprunt coûte moins cher pour faire de la croissance et peuvent se permettre grâce à la capacité à honorer leurs échéances.
- J'investis dans des entreprises dont leur secteur d'activité est simple à comprendre. Pour cela, je privilégie celles qui répondent aux besoins récurrents des ménages.

- Je me base sur les futures ou actuelles tendances macroéconomiques pour bâtir mes propres convictions. Le début du 21ème siècle a connu beaucoup d’évènements mémorables qui ont marqué les esprits : les attentats du 11 septembre 2001 à New York qui ont entraîné l'explosion de la bulle technologique, la crise des subprimes, la crise des dettes souveraines en Europe, les problèmes géopolitiques (guerre en Afghanistan, en Irak ou récemment en Libye). De plus, il ne faut pas oublier les enjeux de ces prochaines décennies : le réchauffement climatique, l'épuisement des énergies fossiles, l'érosion des terres agricoles, l'inflation généralisée, la consommation des pays émergents, la croissance démographique ou encore le vieillissement de la population. Ceux-ci peuvent influencer pour l'investisseur lambda sa manière d'élaborer sa stratégie. En tout cas, je fais des tendances macroéconomiques, un allié en cherchant des entreprises qui en profiteront.

- J'estime qu'il ne faut pas être 100 % actions car si le marché se krache, les valeurs que ce soit le secteur d'activité feront de même. Ainsi, je me suis orienté avec modération vers les OPCVM et les trackers (surtout les "bears" pour se couvrir contre une baisse ou un krach) dans le but de mutualiser les risques et d'une diversification de mon portefeuille.

- J'utilise l'analyse technique pour une approche tactique dans mes décisions d'investissements. Depuis l'émergence des courtiers en ligne, les marchés sont de plus en plus volatils et irrationnels, et cela n'incite pas pour la majorité des épargnants en particulier en France d'investir en Bourse du fait de leur manque de tolérance au risque. Dans ce contexte, je me suis rendu compte que l'analyse technique peut être une roue de secours car elle permet de déterminer le bon moment pour passer à l'achat ou à la vente à l'aide d'indicateurs techniques (moyennes mobiles, RSI, MACD, chandeliers japonais, figures chartistes) en combinaison avec les fondamentaux. Avoir à son accordéon des bases solides à la fois sur l'analyse fondamentale et technique peut s'avérer utile sur les marchés financiers du 21ème siècle.

- J'ai un horizon à long terme dans le but de financer ma retraite. Après avoir fait le plein sur l'épargne défiscalisé (livret A), l'envie de fructifier sensiblement mon patrimoine m'a logiquement orienté vers la Bourse car à part les SCPI (Sociétés Civiles de Placements Immobiliers), il n'y avait pas d'alternatives par rapport à mes revenus et la fiscalité française sous perfusion. Ainsi, je me fixe sur une durée de 8 ans pour doubler au moins mon capital investi.

- Je prends en compte dans le choix de mes valeurs, d'autres éléments comme le "return on equity" (ROE) pour la rentabilité financière, la notation de la dette à long terme par les agences de notation, la structure de l'actionnariat, et évidemment les ratios de valorisation (PER, EV/EBITDA ou EV/EBIT).

En conclusion, il m'a fallu un travail de long haleine entamé fin 2010 pour bâtir mon profil d'investissement en passant par la lecture de bouquins spécialisés ou par la consultation de blogs financiers. Dans mes convictions les plus intimes, j'augmente mes chances de réduire mes erreurs du passée mais savoir les reconnaître est un signe d'humilité et d'être un investisseur intelligent à l'mage de Benjamin Graham et de Warren Buffett. De là à leur égaler, il y a beaucoup chemin.

1 novembre 2011

Olivier Delamarche - BFM Business - 01/11/2011


Ecoutez la vision réaliste et apocalyptique du gérant de Platinium Gestion, Olivier Delamarche.