Décidément, la zone euro (cartel de 17 pays de l'Union Européenne) nous refait parler d'elle et c'est une habitude depuis plus de deux ans. Tout d'abord, le cas grec n'est pas toujours résolu dont les prochaines élections législatives du 17 juin 2012 pourrait sceller le sort du pays de l'Olympe. En Espagne, la situation est inquiétante car ses banques n'ont pas complètement épongé tous leurs actifs toxiques suite à l'éclatement de la bulle immobilière. De plus, ses régions ayant une autonomie financière, se sont lourdement endettées avant l'irréparable et ont dû mal à honorer leurs échéances. Récemment, la Catalogne demande une aide urgente de l'Etat. Bref, nous ne sommes pas au bout de nos peines. Le pire est-elle devant nous ? Comme indication, la paire €/$ a atteint un plus-bas à 1.25 $ depuis juillet 2010.
LA SORTIE DE LA ZONE EURO DE LA GRECE ?
Sortie ou pas, la situation de la Grèce sera chaotique car on ne fait pas de la croissance en exportant de l'huile d'olive et en misant sur le tourisme. D'une part, je suis étonné qu'elle n'a pas profité de l'engouement des Jeux Olympiques en 2004. De fin 2009 à aujourd'hui, la Grèce paye ses erreurs du passé mais les autres pays de la zone euro ont leur part de responsabilité. Par conséquent, cela s'est traduit en plus d'une économie souterraine, par l'émergence des partis extrémistes lors des derniers élections législatives début mai. A l'heure actuelle, la population grecque veut garder l'euro et en finir avec les programmes d'austérité. Cependant, ses derniers sont une condition pour une aide financière et solidaire de la part de la Troika (FMI-BCE-CE). Sinon, la Grèce fera défaut pour de bon, ne remboursera pas la dernière partie de sa dette puis reviendra à sa monnaie d'origine. Au bout du compte, je pense que ce qui se passe en Grèce est anecdotique et qu'il faudrait une réponse urgente de la part des institutions politiques et économique européennes sur la situation espagnole.
Dans la prochaine partie de "Où va la zone euro ?", je parlerai longuement du cas espagnol car ce pays est dix fois plus gros que la Grèce.
Dans la prochaine partie de "Où va la zone euro ?", je parlerai longuement du cas espagnol car ce pays est dix fois plus gros que la Grèce.
Comment voulez-vous demander aux grecs lambdas de rembourser une dette abyssale alors même que ce pays est caractérisé pour une économie souterraine importante, associée à de la corruption ?
RépondreSupprimerUne étude menée par le professeur Herakles Polermarchakis, ancien ministre de l'économie grecque, met en évidence ce contraste assez surprenant symptomatique du pays. Dans la ville de Larisa comptant 250,000 habitants, on compte un nombre de Porsche par habitant supérieur à celui de New York ou de Londres. Le professeur s'étonne que cette localité agricole absorbe autant de 4x4 de Stuttgart sachant que l'agriculture n'est pas un secteur très florissant en ce moment et que la moitié des revenus des agriculteurs provient en fait des subventions de l'Europe.
Il y a 2 ans encore, la Grèce comportait plus de Porsche Cayenne que de personnes susceptibles de s'en acheter à en croire leur déclaration annuelle de revenus bien loin des 50,000 euros nécessaires à l'achat d'un de ces engins.