Le nucléaire fait beaucoup parlé durant l'année 2011 et le parti écologiste "Europe Ecologie" profite de la catastrophe de Fukushima
dans le but de sensibiliser l'opinion publique et de gagner des parts de
suffrages en vue des élections présidentielles 2012, en demandant l'abandon de
cette énergie. Cependant, la France a fait du nucléaire, une arme économique et
une preuve de son indépendance énergétique.
Des Etats tels que l'Allemagne, la Suisse et
l'Italie, ont décidé d'abandonner le nucléaire au profit des énergies vertes. Or, ils auront des problèmes
d'approvisionnement car les énergies vertes ne pourront pas couvrir les besoins
énergétiques de leur population en raison du faible rendement électrique et de
la dépendance des conditions météorologiques et géographiques : le rayonnement
lumineux de l'atmosphère pour le solaire photovoltaique et
thermique, le vent pour l'éolienne, les incendies de forêts pour le bois, le
lieu géographique pour la géothermie. Entre parenthèses, il ne faut pas
négliger le coût : le solaire a besoin de terres rares qui coûteront une
fortune, la géothermie dépend du cours du baril de pétrole en raison de
l'utilisation de la technique du forage pour extraire la chaleur du sous-sol, et l'éolien a besoin de cuivre pour améliorer son rendement électrique.
Globalement, les pays cités ci-dessus n'ont pas une culture du nucléaire du
fait que celui-ci représente une faible part de leur production d'électricité.
Au cas par cas, ce qui m'intrigue c'est que la décision de l'Allemagne, la
Suisse et l'Italie, d'abandonner le nucléaire est purement politique et
émotionnelle quelque mois après "Fukushima".
Personnellement, le nucléaire a de belles années devant lui
même si l'évènement "Fukushima" retardera pendant quelque temps son
expansion. De plus, les pays émergents ne se feront pas impressionnés par cette
catastrophe et multiplient des investissements sur ce secteur dans le but de
répondre aux besoins énergétiques de leur population :
- Chine : 31 réacteurs d'ici 2020
- Inde : 20 réacteurs d'ici 2020
- Brésil : le pays prévoit de relancer le programme de la
construction d'un 3ème réacteur gelé depuis 1986
- Russie : le pays prévoit de construire 2 réacteurs en plus
Contrairement aux idées reçues, les pays développés s'y
mettent aussi :
- Finlande : construction en cours de l'EPR réalisé par
Areva
- USA : construction d'une nouvelle réacteur depuis 30 ans
- France : n'en parlons pas!!!
- Grande-Bretagne, dépendante du charbon, s'est rapproché de
la France pour de nouvelles installations
Dans la deuxième partie, je vais vous parler des arguments qu'ils me disent que le recours au nucléaire est inévitable.
NB : Concernant le dernier paragraphe, les informations viennent pour la plupart d'un site web d'actualité et économique d'un groupe de presse américaine Agora.
Cet article me fait plaisir Sovanna, car même si je suis neutre sur le nucléaire, j'ai toujours été sidéré par les décisions uniquement basées sur l'émotionnel et la récupération politique des évènements de Fukushima. J'avais pondu un petit article à ce sujet sur mon blog à l'époque et ça m'avait valu pas mal de remarques hostiles. Bref, merci de remettre l'église au milieu du village. Tout n'est pas blanc ou noir. Le nucléaire a des défauts, mais les autres sources d'énergies aussi.
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerS'il n'y avait pas "Fukushima", je pense que le prix de l'uranium serait dans une tendance haussière. Etant donné que la population mondiale augmente, la demande énergétique va s'accroître dans les décennies à venir. Dire que les énergies vertes, à moins d'un miracle technologique à court terme, seront une réponse à cette tendance. A l'heure actuelle, il faut arrêter de rêver et revenir à la réalité !!