24 juin 2012

Bourse : Mon coup de gueule envers le gouvernement

Ce dimanche, je tiens à publier ce billet qui ressemble plus à un coup de gueule car le gouvernement formé par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault, souhaite à nouveau durcir la fiscalité des placements boursiers. En effet, depuis le début de l'année 2012, la Bourse en plus des classes aisées, est une proie facile pour chercher des recettes fiscales dans le but d'atteindre les objectifs de déficit public de 3 % du PIB pour l'année 2013. De plus, il peut se le permettre car les épargnants français fuient de plus en plus les placements boursiers. La taxe sur les transactions financières, la hausse de 2 points des prélèvements sociaux à 15.5 % sur les dividendes à partir du 1er juillet 2012 puis la récente mesure du prélèvement à la source de 3 % sur ces mêmes dividendes, ne vont pas inverser la tendance pendant un bon moment.


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Source Wikipédia

Nous pouvons comprendre l'impopularité de la Bourse de la part des épargnants car ils se sont fait léser respectivement par la bulle internet, des subprimes et la crise des dettes européennes. Cependant, je pense que ce n'est pas la peine d'en rajouter par les diverses taxes citées ci-dessus sachant que l'image de la Bourse est déjà ternie. Evidemment, pour l'Etat, il est facile d'appliquer ses mesures pour l'opinion publique parce que le secteur de la finance est le principal responsable de la crise depuis presque 4 ans. Question de se dédouaner de leurs responsabilités.
Plutôt que de s'attaquer à la Bourse qui permet d'investir dans l'économie productive en finançant les entreprises cotées, l'Etat ferait mieux de s'attaquer à son vrai problème, sa dette publique avoisinant les 90 % du PIB, qui grippe l'économie française et pourrait entraîner dans le pire des cas sa faillite. En référence à l'Allemagne, il faudrait faire des réformes structurelles au lieu d'augmenter directement ou indirectement les impôts en libéralisant le marché du travail ou en privatisant une partie du secteur public : réduction de la protection sociale, fin du CDI* protecteur, suppression du SMIC**, fin du monopole d'EDF et de GDF, réduction de l'influence nocive des syndicats professionnels. Evidemment, pendant quelques années, des sacrifices seront demandés à la population française. Mais est-ce acceptable et sont-ils prêts à le faire ?

En conclusion, les taxes qui vont être appliquées au cours de l'année 2012, entraîneront en plus de "la fuite domestique", une désertion de certains capitaux étrangers sur la Bourse de Paris et une aggravation de la compétitivité de l'économie française. Rassurez-vous, cher lectrices et lecteur de GenY Finances, il y aura toujours de bonnes affaires mais cela demande pour un investisseur particulier comme moi, de la disponibilité, de l'énergie et également une certaine indépendance dans nos choix d'investissement. C'est pour cette raison que je resterai toujours investi en Bourse tout en étant pragmatique même s'il y a une récession ou une dépression économique. Cependant, je n'oublierai pas à diversifier mon patrimoine du fait qu'il ne faut pas mettre tous les oeufs dans le même panier.

* CDI : Contrat à Durée Indéterminée
** SMIC : Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance
NB : La seconde image publiée avec la carte tricolore peut être provocatrice de ma part mais je tenais à la mettre pour prendre conscience que notre pays prenne des solutions courageuses. Malheureusement, je pense que nous Français, préféreront la fuite en avant car nous n'avons pas la mentalité de faire face à ce qui nous attend dans les années à venir.

4 commentaires:

  1. A mon sens, le problème du gouvernement (et des autres avant lui) est de mettre toutes les populations dans le même panier.

    Par exemple, comparer ceux qui utilisent les robots traders qui envoient 50 000 ordres par seconde pour gagner sur des micro variations de marché; et des investisseurs qui participent réellement au financement d'une entreprise est une hérésie. La taxation devrait pouvoir distinguer ces différents cas.

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    1. Cette taxation ne sera malheureusement pas efficace car elle est appliquée à la petite échelle.

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  2. Il reste des moyens d'échapper à la taxation: PEA et unités de compte sur assurance vie.

    On est quand même face à une grande dépression comme la crise de 1929, si on libéralise trop le marché du travail, la paupérisation globale de la population française va pousser tout le monde vers les extrémismes comme en 1938.

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    1. J'ai appris récemment qu'on peut conserver son PEA en ayant le statut d'expatrié.
      Concernant une possible dépression dans les années à venir, je te conseille de lire deux livres :
      - Pourquoi la France va faire faillite de Simone Wapler
      - La fin du dollar de Myret Zaki
      De nature réaliste,les autorités politique feront tout pour sauver le système quelle soit la manière afin de faire gagner quelques années. Cependant, j'investirai toujours si dépression ou pas car il y a toujours des opportunités. Evidemment, il n'y a pas que la Bourse.

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