Y A T-IL DES SOLUTIONS DE SORTIE DE CRISE ?
Depuis son investiture à l'Elysée, François Hollande remet en cause le pacte budgétaire européen signé en fin d'année 2011 par 25 des 27 pays de l'Union Européen. En effet, le nouveau président français souhaite intégrer dans ce pacte un chapitre croissance car l'austérité enfonce les Etats dans la récession à l'image des cancres de la zone euro. De plus, il est favorable à l'instauration des eurobonds et de la monétisation de la dette pour se protéger des attaques spéculatives. Par magie, les PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne) ont repris espoir en s'alliant avec François Hollande. Cependant, l'Allemagne même isolée, n'entend pas de cette oreille car son opinion publique est très attachée à la rigueur budgétaire. Concernant la croissance, elle n'a pas la même vision que la France mais j'y reviendrai plus tard. Du coup, nous constatons des divergences dans le couple franco-allemand.
Détaillons les possibles solutions qui seront posées sur la table lors du prochain sommet européen le 28-29 juin 2012 :
1. Les Eurobonds
Les eurobonds sont des emprunts émis communément par le cartel de la zone euro. Sur le principe, cela veut dire que l'Allemagne et ses collègues emprunteront au même taux quel que soit la maturité. Cette solution a été évoquée fin 2010 par le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker et le ministre de l'Economie et des Finances, Giulio Tremonti. Lors du krach de l'été 2011, elle a été remise sur la table mais refoulée sur le champ par un "Nein" catégorique de la chancelière allemande Angela Merkel. En effet, le peuple allemand est très attaché à la rigueur budgétaire car dans le passé, il a fait des sacrifices durant la période de réunification. Aujourd'hui, sous l'emprise de la Troika (FMI-BCE-CE), on demande aux cancres de la zone euro de faire de même sauf qu'ils ne sont pas préparés.
Pour ma part, je pense que les eurobonds sont une solution de facilité pour les cancres de la zone euro car ils verraient leur taux d'emprunt diminuer et leurs dettes seront sous la garantie allemande. Cependant, l'Allemagne n'entend pas de cette oreille car cela les mettrait en danger s'il y a de nouveau un laxisme budgétaire de la part des cancres de la zone euro.
Ainsi, pour que cette solution soit crédible sur le long terme, la solidarité budgétaire entre membres de la zone euro doit primer.
2. La croissance. De quelle façon ?
En économie, il n'y a pas de miracle car la croissance ne se décrète pas d'un coup de baguette magique. Nous avons deux visions différentes sur les moyens de doper la croissance :
- La politique keynésienne prônée par François Hollande. Pour être clair, celui-ci veut au niveau européen un plan de relance via des dépenses publiques supplémentaires sur des secteurs ciblés.
- Les reformes structurelles, solutions soutenus par la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la BCE, Mario Draghi. Cela consiste à libéraliser le marché du travail, à favoriser la libre concurrence dans certains secteurs d'activité ou encore à réduire le rôle de l'Etat dans l'économie. Les pays touchés par la crise des dettes souveraines, ont dû faire table rase sur des acquis sociaux et privatiser une grande partie de leur secteur public.
Sur cette solution, vous avez reconnu le coté laxiste de la France qu'on peut faire de la croissance à crédit. Bref, quel déni de réalité !!
Depuis son investiture à l'Elysée, François Hollande remet en cause le pacte budgétaire européen signé en fin d'année 2011 par 25 des 27 pays de l'Union Européen. En effet, le nouveau président français souhaite intégrer dans ce pacte un chapitre croissance car l'austérité enfonce les Etats dans la récession à l'image des cancres de la zone euro. De plus, il est favorable à l'instauration des eurobonds et de la monétisation de la dette pour se protéger des attaques spéculatives. Par magie, les PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne) ont repris espoir en s'alliant avec François Hollande. Cependant, l'Allemagne même isolée, n'entend pas de cette oreille car son opinion publique est très attachée à la rigueur budgétaire. Concernant la croissance, elle n'a pas la même vision que la France mais j'y reviendrai plus tard. Du coup, nous constatons des divergences dans le couple franco-allemand.
Détaillons les possibles solutions qui seront posées sur la table lors du prochain sommet européen le 28-29 juin 2012 :
Source La Tribune
1. Les Eurobonds
Les eurobonds sont des emprunts émis communément par le cartel de la zone euro. Sur le principe, cela veut dire que l'Allemagne et ses collègues emprunteront au même taux quel que soit la maturité. Cette solution a été évoquée fin 2010 par le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Junker et le ministre de l'Economie et des Finances, Giulio Tremonti. Lors du krach de l'été 2011, elle a été remise sur la table mais refoulée sur le champ par un "Nein" catégorique de la chancelière allemande Angela Merkel. En effet, le peuple allemand est très attaché à la rigueur budgétaire car dans le passé, il a fait des sacrifices durant la période de réunification. Aujourd'hui, sous l'emprise de la Troika (FMI-BCE-CE), on demande aux cancres de la zone euro de faire de même sauf qu'ils ne sont pas préparés.
Pour ma part, je pense que les eurobonds sont une solution de facilité pour les cancres de la zone euro car ils verraient leur taux d'emprunt diminuer et leurs dettes seront sous la garantie allemande. Cependant, l'Allemagne n'entend pas de cette oreille car cela les mettrait en danger s'il y a de nouveau un laxisme budgétaire de la part des cancres de la zone euro.
Ainsi, pour que cette solution soit crédible sur le long terme, la solidarité budgétaire entre membres de la zone euro doit primer.
2. La croissance. De quelle façon ?
En économie, il n'y a pas de miracle car la croissance ne se décrète pas d'un coup de baguette magique. Nous avons deux visions différentes sur les moyens de doper la croissance :
- La politique keynésienne prônée par François Hollande. Pour être clair, celui-ci veut au niveau européen un plan de relance via des dépenses publiques supplémentaires sur des secteurs ciblés.
- Les reformes structurelles, solutions soutenus par la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la BCE, Mario Draghi. Cela consiste à libéraliser le marché du travail, à favoriser la libre concurrence dans certains secteurs d'activité ou encore à réduire le rôle de l'Etat dans l'économie. Les pays touchés par la crise des dettes souveraines, ont dû faire table rase sur des acquis sociaux et privatiser une grande partie de leur secteur public.
Sur cette solution, vous avez reconnu le coté laxiste de la France qu'on peut faire de la croissance à crédit. Bref, quel déni de réalité !!
3. Le fédéralisme
Auparavant, le fédéralisme signifiait le renforcement du pouvoir politique et de la démocratie au sein de l'Union Européenne. Aujourd'hui, en écoutant les déclarations du couple Merkozy, c'est plutôt le contraire parce que nous entendons souvent le terme de convergence. Par contre, l'ex-président français, Nicolas Sarkozy et le nouveau élu, François Hollande, ne voulaient pas l'étendre sur le plan économique, social et politique car ils craignent que le fédéralisme met fin à leur Etat-providence*.
Rassurez-vous, c'est une solution politique qui ne va pas se faire du jour au lendemain car la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale, les modèles économique divergent puis la mentalité de certains pays à accepter ce consensus laisse à désirer.
Par exemple, cela donnerait probablement : Europe fédérale = fiscalité commune + objectif budgétaire commune + perte de souveraineté + croissance ciblée. Le FESF (Fond Européen de Stabilité Financière) et le pacte budgétaire européen vont dans ce sens.
Le but final d'avoir une Europe fédérale, est de rivaliser avec deux grosses puissances économiques mondiales, USA et Chine.
4. La monétisation de la dette par la BCE
La monétisation de la dette consiste de ce fait que la BCE rachète des emprunts d'Etats en créant ex nihilo (à partir de rien) de la monnaie. Cela permettrait théoriquement aux Etats de ne pas être attaqué spéculativement sur leurs dettes publiques et d'emprunter à des taux d'intérêts raisonnables. Cependant, l'Allemagne n'en veut pas pour des raisons historiques ayant enclenché la Seconde Guerre mondiale. En fait, la monnaie créée ex nihilo, contribue vaguement à l'économie réelle mais plutôt à l'économie de marché, c'est-à-dire les marchés financiers en particulier les matières premières. Par conséquent, la solution soutenue par François Hollande, entraînerait une montée inflationniste et peut-être une sortie de l'Allemagne de la zone euro qui n'est pas prise en compte par les marchés financiers.
Auparavant, le fédéralisme signifiait le renforcement du pouvoir politique et de la démocratie au sein de l'Union Européenne. Aujourd'hui, en écoutant les déclarations du couple Merkozy, c'est plutôt le contraire parce que nous entendons souvent le terme de convergence. Par contre, l'ex-président français, Nicolas Sarkozy et le nouveau élu, François Hollande, ne voulaient pas l'étendre sur le plan économique, social et politique car ils craignent que le fédéralisme met fin à leur Etat-providence*.
Rassurez-vous, c'est une solution politique qui ne va pas se faire du jour au lendemain car la zone euro n'est pas une zone monétaire optimale, les modèles économique divergent puis la mentalité de certains pays à accepter ce consensus laisse à désirer.
Par exemple, cela donnerait probablement : Europe fédérale = fiscalité commune + objectif budgétaire commune + perte de souveraineté + croissance ciblée. Le FESF (Fond Européen de Stabilité Financière) et le pacte budgétaire européen vont dans ce sens.
Le but final d'avoir une Europe fédérale, est de rivaliser avec deux grosses puissances économiques mondiales, USA et Chine.
4. La monétisation de la dette par la BCE
La monétisation de la dette consiste de ce fait que la BCE rachète des emprunts d'Etats en créant ex nihilo (à partir de rien) de la monnaie. Cela permettrait théoriquement aux Etats de ne pas être attaqué spéculativement sur leurs dettes publiques et d'emprunter à des taux d'intérêts raisonnables. Cependant, l'Allemagne n'en veut pas pour des raisons historiques ayant enclenché la Seconde Guerre mondiale. En fait, la monnaie créée ex nihilo, contribue vaguement à l'économie réelle mais plutôt à l'économie de marché, c'est-à-dire les marchés financiers en particulier les matières premières. Par conséquent, la solution soutenue par François Hollande, entraînerait une montée inflationniste et peut-être une sortie de l'Allemagne de la zone euro qui n'est pas prise en compte par les marchés financiers.
CONCLUSION
Les solutions citées ci-dessus ne sont pas des remèdes miracles mais pouvant ramener un peu de confiance dans la zone euro de la part des investisseurs. Sur chaque solution, il y a des divergences entre la France et l'Allemagne. Le fait que François Hollande essaye de tordre le cou à l'Allemagne, ne présage rien de bon. De plus, dans ses déclarations, cela se voit trop.
Pour éviter le clash, je pense qu'il y aura des compromis car l'Allemagne et la France ont beaucoup à perdre à tous les niveaux. Seulement, le compromis n'aura pas lieu sur les eurobonds et la monétisation de la dette par la BCE en raison de la réticence des autorités politiques allemandes.
*Etat-providence : L'Etat est dotée de larges compétences économiques pour assurer des fonctions sociales variées. (Source Wikipédia)
Pour éviter le clash, je pense qu'il y aura des compromis car l'Allemagne et la France ont beaucoup à perdre à tous les niveaux. Seulement, le compromis n'aura pas lieu sur les eurobonds et la monétisation de la dette par la BCE en raison de la réticence des autorités politiques allemandes.
*Etat-providence : L'Etat est dotée de larges compétences économiques pour assurer des fonctions sociales variées. (Source Wikipédia)
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