13 mars 2012

Le marché immobilier canadien

En plus des 3 billets d'aujourd'hui, voici un article sur l'immobilier canadien d'un de mes followers sur Twitter, @VinceDurivage. Il est rédacteur et blogueur québécois sur le mode de la Bourse et des finances personnelles. D'ailleurs, j'en profite pour faire la promotion de son blog Bourse en Direct et Finances Personnelles

Avez-vous déjà rêvé d’un chalet dans un secteur sauvage au Canada, d’un condo* dans le centre-ville de Québec ou même dans le centre financier de Toronto? Ces trois secteurs de l’immobilier ont depuis toujours été favorisés par les investissements étrangers, pour les déplacements professionnels ou les vacances. Ce marché vit toutefois en ce moment des épisodes de quasi-bulle immobilière alors que des changements importants sont à venir. Voici le portrait du marché immobilier canadien.

Une bulle immobilière?
En ce début d’année, la Banque BMO publiait un communiqué résumant l’analyse du marché immobilier canadien par la banque. Dans le communiqué, on rapportait entre autres que la situation immobilière se comparait davantage à un ballon qu’une bulle. En somme, on devrait assister davantage à un rajustement qu’à l’éclatement d’une bulle. Votre investissement est donc en sécurité! Plus récemment, la banque du Canada affirmait le même constat tout en assurant le maintien d’un taux général stable.
Ce ballon immobilier est dû à un ensemble d’éléments caractéristiques à l’économie canadienne et à la démographie du pays. On attribue le début de ce ballon immobilier aux programmes d’aides à la rénovation résidentielle implantés par le gouvernement fédéral afin de limiter les effets de la crise de 2008. Les taux d’intérêt favorables à l’achat ainsi que les aides pour l’accès à la propriété ont aussi contribué à une forte demande et à une augmentation importante de la valeur des propriétés. Malgré la fin du programme de rénovation, le taux ainsi que l’aide fiscale au premier propriétaire ont continué à pousser le marché à la hausse.

Économie canadienne
L’économie canadienne contribue aussi à une forte demande en immobilier. Puisque la crise de 2008 a peu touché le Canada et qu’une part importante de son économie est liée aux ressources naturelles, le pays a intéressé davantage les investissements étrangers, et par le biais l’immigration. Cette situation est plus fortement ressentie dans les provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan qui sont productrices de pétrole.
Le marché des condos dans les grands centres urbains offre une opportunité pour plusieurs locataires d’acheter leur première propriété. À ce titre, le pourcentage de propriétaire bat un record et s’établit à 70%. Montréal, Toronto, Winnipeg, Halifax et Ottawa vivent les plus fortes demandes, mais semblent montrer des signes de ralentissements. Plusieurs compagnies d’assurance ajustent d’ailleurs leurs offres à ces nouveaux propriétaires. Par exemple, La Capitale a modifié son offre d’assurance maison afin de suivre cette tendance et propose maintenant des offres adaptées au type de propriété, que se soit une maison, un condo ou même un appartement pour personne âgée.
En dernier lieu, le vieillissement de la population entraine une demande pour des condos et appartements pour personnes âgées. On voit donc un investissement important dans des complexes pour personnes âgées, dont plusieurs compagnies en bourse se concentrent depuis quelques années.
Tout semble indiquer que la valeur des maisons baissera prochainement et favorisera les acheteurs. Investir dans des sociétés immobilières reste toutefois un bon placement, alors que pour l’achat de votre prochain pied-à-terre canadien, vous devriez attendre quelques mois !

* condo : diminutif de condominium. En France, c'est l'équivalent de copropriété.

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