La crise de la zone euro est de retour avec une Italie ingouvernable et la faillite officieuse de Chypre. Comme quoi, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tuer. Notre cher Président ferait mieux de voir la réalité en face. En effet, il avait dit en décembre 2012 que le pire était derrière nous.
Principale victime de la consolidation boursière, le secteur bancaire en pâtit. Cela confirme toujours que le lien entre Etats et banques existent toujours. Lors de l'intervention de François Hollande sur France 2, il avait juré que la garantie des dépôts inférieure ou égale à 100000 € ne serait pas touchée suite au cas chypriote. Du coup, il serait intéressant de ma part de faire un état des lieux de la santé financière de nos 4 premières banques françaises (BNP Paribas, Société Générale, BPCE et Crédit Agricole), de leur notation financière long terme senior, de leur exposition nette aux dettes souveraines des Etats de la zone euro afin de mieux informer mes lecteurs.
Notation financière long terme senior
Exposition nette aux dettes souveraines des PIIGS
En millions d'euros au 31/12/2012 :
La situation italienne que ce soit au niveau économique ou politique est à surveiller car nos amis banquiers ont un pêché mignon. En particulier, BNP Paribas qui a plus à perdre. Malheureusement, le citoyen ou l'actionnaire naïf ne fait pas l"effort de chercher l'information ou de lire de manière approfondie les rapports annuels.
Doutes sur leurs ratios de solvabilité de Bâle III
Les banques doivent respecter les normes de Bâle III. Elles seront tenues de respecter respectivement le ratio de solvabilité dit Tier One d'au moins 7 % entre 2016 et 2019. En Europe, on veut aller vite à partir de 2014. Cependant, les banques américaines préfèrent attendre 2019 pour les appliquer.
Ce qui est diffusé officiellement dans les documents de référence de l'année 2012 des 4 premières banques françaises :
Le Tier 1 correspond au rapport entre les capitaux propres et les actifs pondérés à risque. A première vue, tout va bien. Pour ma part, je suis allé à l'essentiel en calculant respectivement le ratio de solvabilité et le réel afin d'avoir le coeur net sur la vraie santé financière des banques françaises. Tout d'abord, les investisseurs institutionnels sous-estiment ou occultent certains critères inscrits dans le bilan. Ainsi, pour les capitaux propres réels, il faut soustraire les capitaux propres part du groupe initiaux par le goodwill, les actions préférentielles, les titres subordonnés à durée indéterminée (TSI) et les titres super subordonnées à durée indéterminée (TSSI). Pour le goodwill, il représente quelque chose d'immatériel surévalué qui reviendra à sa valeur de marché. Par exemple, un entreprise qui fait une OPA sur un concurrent ou un allié, sera forcé de payer une surcote. En période de croissance, le problème ne se pose pas. Par contre, en cas de conjoncture difficile, l'entreprise en question sera obligée de faire des dépréciations d'actifs. Pour les autres, ce sont des titres de dette et non des titres de vrais capitaux tangibles.
Voici mon tableau qui représente la vraie santé financière de nos banques (à savoir impérativement). Certains lecteurs qui liront ce billet seront en désaccord et d'autres non.
En millions d'euros au 31/12/2012 :
Source : Documents de référence 2012 de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE
Ratio de solvabilité = Capitaux propres / Actif (Total du bilan) => Source ABC Bourse
Capitaux propres réels = Capitaux propres - Goodwill - TSI - TSSI - Actions préférentielles
Ratio de solvabilité réelle = Capitaux propres réels / Actif
En conclusion, je constate que la solvabilité de nos banques n'est pas viable sur le long terme. Ainsi, il faudrait une dépréciation d'actif net de 3.57 % pour que BNP Paribas n'ait plus de capitaux propres réels et fasse faillite. Par ailleurs, d'autres personnes ont le même point de vue que le mien. De ce fait, les 2 livres de l'auteur du blog Les-crises.fr, Olivier Berruyer, en attestent. Pour l'instant, les citoyens se posent des questions. Enfin, certains lecteurs tomberont des nues mais moi je n'ai rien à me reprocher car je ne fais qu'analyser de manière avisée les chiffres. De plus, ils sont publics et accessibles sur Internet. Maintenant, on peut se poser la vraie question : nos dépôts sont-ils en sécurité dans nos banques. Tout dépend de la confiance des citoyens envers le système bancaire. En tout cas, pas de valeurs bancaires dans mon portefeuille car cela ne correspond pas à mon profil d'investisseur.
Si vous n'êtes pas d'accord, faites-moi savoir avec des arguments tangibles. Ce serait mieux de débattre sérieusement.
Notation financière long terme senior
Standard
& Poor’s
|
Moody’s
|
Fitch
Ratings
|
|
BNP Paribas
|
A+
|
A2
|
A+
|
Société Générale
|
A
|
A2
|
A+
|
BPCE
|
A
|
A2
|
A+
|
Crédit Agricole
|
A
|
A2
|
A+
|
Exposition nette aux dettes souveraines des PIIGS
En millions d'euros au 31/12/2012 :
BNP
Paribas
|
Société
Générale
|
BPCE
|
Crédit
Agricole
|
|
Portugal
|
609
|
0
|
132
|
171
|
Irlande
|
187
|
315
|
176
|
96
|
Italie
|
18353
|
1568
|
4018
|
4106
|
Grèce
|
203
|
0
|
25
|
61
|
Espagne
|
534
|
1168
|
216
|
0
|
La situation italienne que ce soit au niveau économique ou politique est à surveiller car nos amis banquiers ont un pêché mignon. En particulier, BNP Paribas qui a plus à perdre. Malheureusement, le citoyen ou l'actionnaire naïf ne fait pas l"effort de chercher l'information ou de lire de manière approfondie les rapports annuels.
Doutes sur leurs ratios de solvabilité de Bâle III
Les banques doivent respecter les normes de Bâle III. Elles seront tenues de respecter respectivement le ratio de solvabilité dit Tier One d'au moins 7 % entre 2016 et 2019. En Europe, on veut aller vite à partir de 2014. Cependant, les banques américaines préfèrent attendre 2019 pour les appliquer.
Ce qui est diffusé officiellement dans les documents de référence de l'année 2012 des 4 premières banques françaises :
BNP
Paribas
|
Société
Générale
|
BPCE
|
Crédit
Agricole
|
|
µ
|
7.4
|
9.4
|
8.2
|
8.6
|
Tier 1
|
13.6 %
|
10.7 %
|
12.2 %
|
11.7 %
|
Le Tier 1 correspond au rapport entre les capitaux propres et les actifs pondérés à risque. A première vue, tout va bien. Pour ma part, je suis allé à l'essentiel en calculant respectivement le ratio de solvabilité et le réel afin d'avoir le coeur net sur la vraie santé financière des banques françaises. Tout d'abord, les investisseurs institutionnels sous-estiment ou occultent certains critères inscrits dans le bilan. Ainsi, pour les capitaux propres réels, il faut soustraire les capitaux propres part du groupe initiaux par le goodwill, les actions préférentielles, les titres subordonnés à durée indéterminée (TSI) et les titres super subordonnées à durée indéterminée (TSSI). Pour le goodwill, il représente quelque chose d'immatériel surévalué qui reviendra à sa valeur de marché. Par exemple, un entreprise qui fait une OPA sur un concurrent ou un allié, sera forcé de payer une surcote. En période de croissance, le problème ne se pose pas. Par contre, en cas de conjoncture difficile, l'entreprise en question sera obligée de faire des dépréciations d'actifs. Pour les autres, ce sont des titres de dette et non des titres de vrais capitaux tangibles.
Voici mon tableau qui représente la vraie santé financière de nos banques (à savoir impérativement). Certains lecteurs qui liront ce billet seront en désaccord et d'autres non.
En millions d'euros au 31/12/2012 :
BNP
Paribas
|
Société
Générale
|
BPCE
|
Crédit
Agricole
|
|
Actif
|
1907290
|
1250696
|
1147521
|
1842361
|
Capitaux propres
|
85886
|
49809
|
50554
|
39727
|
Passif
|
1821404
|
1200887
|
1096967
|
1802634
|
Goodwill
|
10591
|
5320
|
4249
|
13983
|
TSI
|
0
|
1560
|
0
|
0
|
TSSI
|
7241
|
5221
|
0
|
0
|
Actions préférentielles
|
0
|
420
|
0
|
0
|
Capitaux propres réels
|
68054
|
37288
|
46305
|
25744
|
Ratio de solvabilité
|
4.5 %
|
3.98 %
|
4.41 %
|
2.16 %
|
Ratio de solvabilité réelle
|
3.57 %
|
2.98 %
|
4.04 %
|
1.4 %
|
Source : Documents de référence 2012 de BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE
Ratio de solvabilité = Capitaux propres / Actif (Total du bilan) => Source ABC Bourse
Capitaux propres réels = Capitaux propres - Goodwill - TSI - TSSI - Actions préférentielles
Ratio de solvabilité réelle = Capitaux propres réels / Actif
En conclusion, je constate que la solvabilité de nos banques n'est pas viable sur le long terme. Ainsi, il faudrait une dépréciation d'actif net de 3.57 % pour que BNP Paribas n'ait plus de capitaux propres réels et fasse faillite. Par ailleurs, d'autres personnes ont le même point de vue que le mien. De ce fait, les 2 livres de l'auteur du blog Les-crises.fr, Olivier Berruyer, en attestent. Pour l'instant, les citoyens se posent des questions. Enfin, certains lecteurs tomberont des nues mais moi je n'ai rien à me reprocher car je ne fais qu'analyser de manière avisée les chiffres. De plus, ils sont publics et accessibles sur Internet. Maintenant, on peut se poser la vraie question : nos dépôts sont-ils en sécurité dans nos banques. Tout dépend de la confiance des citoyens envers le système bancaire. En tout cas, pas de valeurs bancaires dans mon portefeuille car cela ne correspond pas à mon profil d'investisseur.
Si vous n'êtes pas d'accord, faites-moi savoir avec des arguments tangibles. Ce serait mieux de débattre sérieusement.
Salut Sovanna,
RépondreSupprimerUn très bon article avec l'analyse qui va avec, bravo !
Je suis d'accord avec toi, tout est public mais personne ne se donne la peine de chercher... Il faut arrêter de croire aveuglément les médias et se forger une vraie opinion avec les chiffres.
Ce qu'il retirer de ton article, il y a un réel risques pour nos banques d'autant plus que ça va mal en zone euro. Une faillite de l'Italie et on y passe aussi...
Marc.
Bonsoir Marc,
SupprimerL'opinion publique malgré leur pessimisme, a encore une confiance aveugle vis-à-vis de l'Etat. le jour où il faudra ouvrir les yeux, il sera trop tard de s'en relever. Ceci dit, il y a des solutions pour ne pas se faire plumer.
Cordialement.
Quelles solutions pour les dépôts bancaires je vous prie ?
RépondreSupprimerBonjour Marc-Antoine,
SupprimerLes solutions existent mais il faut faire sa propre investigation.
- Fractionner les dépôts dans plusieurs banques (entre 2 et 3).
- Débancarisez les dépôts via Paypal ou des sites d'e-commerce comme PriceMinister.
- La Veracarte d'AuCoffre.com
Cordialement.