A cause de la crise des dettes souveraines de la zone euro, vous avez pris conscience que les obligations d'Etats, considérées comme un placement sans risque, ne le sont pas du coté des PIIGS (Portugal, Irlande, Italie, Grèce et Espagne). Concernant la France, son OAT est une valeur de refuge par défaut à l'image du Bund allemand car elle profite des malheurs des maillons faibles de la zone euro. De plus, le gouvernement se réjouit d'emprunter à des taux historiquement bas comme si le pire était derrière nous. Evidemment, c'est une illusion de façade dont il ferait de voir la réalité en face. Leur dette publique a augmenté contre toute attente à plus de 90 % du PIB à cause de la recapitalisation de Dexia. Pour l'instant, M. le Marché ferme les yeux. Pourquoi ? Les encours du Livret A et de l'assurance-vie fonds euros permettent de l'amortir au grand dam des épargnants.
Pour financer son train de vie en plus de nos impôts, l'Etat doit chaque année emprunter auprès des marchés, en émettant des obligations à taux fixe mais aussi des obligations indexées sur l'inflation, appelées OATi.
Protection contre l'inflation
En achetant des OATi, les investisseurs prennent une assurance contre l'inflation en espérant une hausse des prix lors des années à venir. Chaque année, ils perçoivent un coupon (équivalent du dividende pour les actions) ajusté par rapport à l'indice des prix à la consommation. Son principal avantage est la garantie de sa valeur nominale en cas de déflation malgré un taux réel inférieur à celui d'une OAT classique. Depuis quelques trimestres, l'inflation en France a reflué donc la crainte inflationniste est écartée. Ainsi, il n'est pas opportun d'investir sur ce placement.
Effet pervers !
Imaginons que le taux d'inflation est supérieur à celui de l'OATi, les investisseurs seront contents d'avoir investi. Cela dit, ils ne posent pas la question de la qualité de l'émetteur, c'est-à-dire l'Etat. N'oubliez pas qu'il a une dette publique supérieure à 90 % du PIB. Pourra-t-il tenir son engagement envers les investisseurs ? A long terme, je doute car les intérêts de la dette s'envoleront à la hausse si l'écart entre le taux de l'OATi et celui de l'inflation est importante. Par ailleurs, l'inflation française, contrairement à celui des USA, prend en compte l'énergie et les matières agricoles. D'où la menace d'un dérapage des finances publiques si ces derniers galopent. Pour enfoncer le clou, les politiques monétaires très accommodantes des différentes banques centrales entraîneront une hyperinflation et c'est l'histoire qui le dit. Basta !
Conclusion
En tout cas, une OATi est un placement très risqué à l'instar des OAT, du livret A, de l'assurance-vie fonds euros car il est dépendant de la solvabilité de l'Etat. Personnellement, je passe mon chemin.
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