1 mai 2012

Soyez contrarien, ne fuyez pas le nucléaire ! (1ère partie)


Le nucléaire fait beaucoup parlé durant l'année 2011 et le parti écologiste "Europe Ecologie" profite de la catastrophe de Fukushima dans le but de sensibiliser l'opinion publique et de gagner des parts de suffrages en vue des élections présidentielles 2012, en demandant l'abandon de cette énergie. Cependant, la France a fait du nucléaire, une arme économique et une preuve de son indépendance énergétique.


Des Etats tels que l'Allemagne, la Suisse et l'Italie, ont décidé d'abandonner le nucléaire au profit des énergies vertes. Or, ils auront des problèmes d'approvisionnement car les énergies vertes ne pourront pas couvrir les besoins énergétiques de leur population en raison du faible rendement électrique et de la dépendance des conditions météorologiques et géographiques : le rayonnement lumineux de l'atmosphère pour le solaire photovoltaique et thermique, le vent pour l'éolienne, les incendies de forêts pour le bois, le lieu géographique pour la géothermie. Entre parenthèses, il ne faut pas négliger le coût : le solaire a besoin de terres rares qui coûteront une fortune, la géothermie dépend du cours du baril de pétrole en raison de l'utilisation de la technique du forage pour extraire la chaleur du sous-sol, et l'éolien a besoin de cuivre pour améliorer son rendement électrique. Globalement, les pays cités ci-dessus n'ont pas une culture du nucléaire du fait que celui-ci représente une faible part de leur production d'électricité. Au cas par cas, ce qui m'intrigue c'est que la décision de l'Allemagne, la Suisse et l'Italie, d'abandonner le nucléaire est purement politique et émotionnelle quelque mois après "Fukushima".

Personnellement, le nucléaire a de belles années devant lui même si l'évènement "Fukushima" retardera pendant quelque temps son expansion. De plus, les pays émergents ne se feront pas impressionnés par cette catastrophe et multiplient des investissements sur ce secteur dans le but de répondre aux besoins énergétiques de leur population :
- Chine : 31 réacteurs d'ici 2020
- Inde : 20 réacteurs d'ici 2020
- Brésil : le pays prévoit de relancer le programme de la construction d'un 3ème réacteur gelé depuis 1986
- Russie : le pays prévoit de construire 2 réacteurs en plus
Contrairement aux idées reçues, les pays développés s'y mettent aussi :
- Finlande : construction en cours de l'EPR réalisé par Areva
- USA : construction d'une nouvelle réacteur depuis 30 ans
- France : n'en parlons pas!!!
- Grande-Bretagne, dépendante du charbon, s'est rapproché de la France pour de nouvelles installations

Dans la deuxième partie, je vais vous parler des arguments qu'ils me disent que le recours au nucléaire est inévitable.

NB : Concernant le dernier paragraphe, les informations viennent pour la plupart d'un site web d'actualité et économique d'un groupe de presse américaine Agora.

2 commentaires:

  1. Cet article me fait plaisir Sovanna, car même si je suis neutre sur le nucléaire, j'ai toujours été sidéré par les décisions uniquement basées sur l'émotionnel et la récupération politique des évènements de Fukushima. J'avais pondu un petit article à ce sujet sur mon blog à l'époque et ça m'avait valu pas mal de remarques hostiles. Bref, merci de remettre l'église au milieu du village. Tout n'est pas blanc ou noir. Le nucléaire a des défauts, mais les autres sources d'énergies aussi.

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    1. Bonjour,

      S'il n'y avait pas "Fukushima", je pense que le prix de l'uranium serait dans une tendance haussière. Etant donné que la population mondiale augmente, la demande énergétique va s'accroître dans les décennies à venir. Dire que les énergies vertes, à moins d'un miracle technologique à court terme, seront une réponse à cette tendance. A l'heure actuelle, il faut arrêter de rêver et revenir à la réalité !!

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