En pleine période estivale, l'Etat a décidé de baisser le taux du Livret A de 1,75 à 1,25 % à partir du 1er août 2013. De même pour le LDD (Livret Développement Durable). Ce qui est logique par rapport à une inflation moyenne de 0.93 %. En rendement réel, cela nous donne actuellement 0,32 %. Franchement, c'est une misère. Pourquoi les Français s'arc-boutent à mettre une grande majorité de leurs revenus dans ces placements ? Ce qui vient dans leur esprit, ce sont des placements exonérés d'impôts et sans perte de capital du fait que l'Etat garantit les dépôts. Cependant, le zéro risque dans le jargon de l'investissement financier n'existe pas.
En téléchargeant le rapport annuel 2012 de l'Observatoire de l'Epargne Réglementée validé par la Banque de France, j'ai trouvé des informations intéressantes sur l'utilisation des dépôts des 2 livrets. Tout d'abord, l'encours total au 31 décembre 2012 est de l'ordre de 296,2 Mds €. En appliquant le régime de centralisation des 65 % des fonds du Livret A et du LDD en vigueur depuis mai 2011 par la Caisse des Dépôts, cela nous donne 218,5 Mds € (Montant collecté fin octobre 2012). Ensuite, sur la base de ses dépôts, 128 Mds € sont investis dans le logement social puis 19 Mds pour financer les collectivités locales et les PME. Le solde restant est placé sur des placements financiers en grande majorité sur des obligations d'Etat. Ce qui est de nos jours, très risqué. En gros, nos livrets préférés ne remplissent pas théoriquement le rôle qui a été certifié par l'Etat, c'est-à-dire répondre à la pénurie du logement.
Pourquoi fuir le Livret A et le LDD
Quand nous voulons économiser de l'argent ou en mettre de coté, la majorité des Français choisissent de le ranger sur ses placements. Cette idée reçue est répandue au niveau familial, des relations entre collègues de travail ou encore par les médias. A partir de là, se forme un consensus moutonnier. A ce jour, ça reste dans les mœurs mais peut-être pas pour longtemps. Voici quelques éléments qui me disent que ça risque de changer :
- Un peu moins de la moitié des dépôts sont investis sur des placements à risque.
- Le doublement du plafond des livrets est un moyen de renationaliser la dette.
- La possibilité à moyen terme de réquisitionner votre épargne de la part de l'Etat en cas de panique sur les OAT. De plus, ce dernier a une dette publique avoisinant les 90 % du PIB.
- La France est dans le viseur des marchés malgré les propos rassurants de François Hollande ou de Pierre Moscovici sur la crise de la zone euro. En effet, elle tarde à faire les réformes structurelles pour redevenir compétitif. En cas d'un nouveau cycle de croissance, elle fera partie des pays qui en profiteront le moins.
- Un secteur bancaire français fragile avec des ratios de solvabilité qui font froids dans le dos.
Conclusion
Ce billet doit vous faire réfléchir où placer votre argent. Mettre tous les œufs dans le même panier vous coûtera cher donc la diversification est conseillée. En tout cas, ce n'est pas une incitation émotionnelle à vider votre Livret A ou votre LDD car le pire n'est jamais sûr mais c'est mieux de prévenir que guérir. Ce que je veux dire par là est qu'il faut bien s'informer de manière avisée car les idées reçues prônées depuis plusieurs décennies peuvent être battues en brèche. Le jour où ça arrivera, l'or aura ses faveurs.
Pourquoi fuir le Livret A et le LDD
Quand nous voulons économiser de l'argent ou en mettre de coté, la majorité des Français choisissent de le ranger sur ses placements. Cette idée reçue est répandue au niveau familial, des relations entre collègues de travail ou encore par les médias. A partir de là, se forme un consensus moutonnier. A ce jour, ça reste dans les mœurs mais peut-être pas pour longtemps. Voici quelques éléments qui me disent que ça risque de changer :
- Un peu moins de la moitié des dépôts sont investis sur des placements à risque.
- Le doublement du plafond des livrets est un moyen de renationaliser la dette.
- La possibilité à moyen terme de réquisitionner votre épargne de la part de l'Etat en cas de panique sur les OAT. De plus, ce dernier a une dette publique avoisinant les 90 % du PIB.
- La France est dans le viseur des marchés malgré les propos rassurants de François Hollande ou de Pierre Moscovici sur la crise de la zone euro. En effet, elle tarde à faire les réformes structurelles pour redevenir compétitif. En cas d'un nouveau cycle de croissance, elle fera partie des pays qui en profiteront le moins.
- Un secteur bancaire français fragile avec des ratios de solvabilité qui font froids dans le dos.
Conclusion
Ce billet doit vous faire réfléchir où placer votre argent. Mettre tous les œufs dans le même panier vous coûtera cher donc la diversification est conseillée. En tout cas, ce n'est pas une incitation émotionnelle à vider votre Livret A ou votre LDD car le pire n'est jamais sûr mais c'est mieux de prévenir que guérir. Ce que je veux dire par là est qu'il faut bien s'informer de manière avisée car les idées reçues prônées depuis plusieurs décennies peuvent être battues en brèche. Le jour où ça arrivera, l'or aura ses faveurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire