16 octobre 2012

Au forum de l'Investissement (2/2)

Que retenir de mon week-end au Forum de l'Investissement au Palais des Congrès ?

Tout d'abord, il n'y a pas eu un réel engouement que ce soit du public et des exposants. D'une part, je pouvais circuler tranquillement dans les stands et d'autre part, les salles de conférence n'étaient pas bondées. Ce qui m'a le plus surpris, c'est l'absence majoritaire des banques et des brokers. Seul BNP, Binck.fr et ActivTrades ont fait honneur. Par contre, le stand d'AuCoffre.com, site web spécialisé sur l'achat de pièces d'or, a attiré la curiosité du public, tout comme celui de l'Institut de la Bourse de Romain Delacretaz par le biais de ses interventions.

Avant d'assister aux conférences du vendredi et du samedi, j'ai profité pour me renseigner sur le métier de conseiller en Gestion du Patrimoine ou d'Investissements Financiers au niveau de la formation ou des écoles et de leurs spécificités via des retours d'expériences auprès des professionnels présents dans ce salon. La seule chose qu'on m'a dit, c'est bon courage dont je comprend que leurs clients sont réticents à investir.

Voici l'essentiel de ce que j'ai retenu des conférences auxquels j'ai participé :

1. Fiscalité - Ce qui change en 2013 - les incidences sur votre patrimoine
Le livret A, le PEA (Plan d'Epargne Actions) et l'assurance-vie sont épargnés par le matraque fiscal du gouvernement Hollande-Ayrault. 
Pour les actions, la suppression du prélèvement forfaitaire libératoire sur les dividendes est confirmée. Pour enfoncer le clou, l'abattement fixe (1525 € pour un célibataire et 3050 € pour couple) disparaît également. Cela pénalisera les petits actionnaires comme moi. En revanche, l'abattement non plafonné des 40 % est de vigueur.
Enfin sur l'immobilier, les intervenants notent que les transactions ont chuté mais que les prix ne sont pas trop chahutés.

Allée du Forum de l'Investissement

2. Conjoncture économique et géopolitique : les clés pour comprendre
En Europe, les intervenants saluent la BCE pour avoir sauvé la zone euro de l'éclatement. Elle donne également un message d'espoir aux jeunes européens. Selon moi, on a juste gagner du temps car régler des dettes par des dettes n'est pas une solution viable.
Aux USA, la situation va être de plus en plus électrique à l'approche des élections présidentielles. Cependant, l’inquiétude est grande concernant la falaise fiscale (série de déductions fiscales) qui prend fin à la fin de l'année.
Début novembre, la Chine est attendue au tournant lors de Nouveau Congrès, concernant sa mutation économique.
Au niveau géopolitique, les USA souhaitent se désengager du Moyen-Orient car cela plombe leurs finances publiques. Par la suite, les intervenants ne prennent pas à la légère une guerre possible entre Israël et l'Iran à propos de l'imbroglio nucléaire, qui pourrait entraîner une hausse galopante du pétrole.
En dernière partie de conférence, j'ai eu la chance que M. Philippe Dessertine et M. Alexandre Adler ont répondu à mes 3 questions écrites :
- La France est-elle la menace cachée de la zone euro ?
- Les pays émergents vont-ils supplanter les pays développés en terme de PIB ?
- Y a t-il un risque d'inflation ou d'hyperinflation en cas de création monétaire ?
Pour la première, c'est oui mais ils s'accordent que la France trouvera les solutions.
Pour la deuxième, c'est oui à coup sûr. Evidemment, la croissance n'est plus en Europe ou aux USA.
Enfin, concernant la dernière, Philippe Dessertine dit que la création monétaire peut engendrer de l'inflation mais qu'elle est actuellement sous contrôle.

3. Un investisseur particulier peut-il faire mieux qu'un professionnel de la Bourse ?
Cette conférence animée par Romain Delacretaz de l'Institut de la Bourse dont j'avais beaucoup d'attentes, m'a déçu. Du coup, je n'ai pas pris de notes.

4. Un conférence animée par Arkéon Finance sur la protection du patrimoine que j'ai privilégié au détriment de l'immobilier
La société de gestion du patrimoine a fait une revue des nouveaux dispositifs fiscales de la loi de finances 2013, démoralisants pour les épargnants et les entreprises. Sans concession, le gouvernement est en train de sabrer notre pouvoir d'achat et notre compétitivité économique. 
Par ailleurs, Arkéon Finance s'est amusé à prédire un scénario de récession couplée avec de la déflation. Avec la création monétaire en cours de la part des banques centrales, je penche plus vers une récession ou croissance nulle avec la présence d'une inflation difficile à contrôler.

5. Pourquoi et comment investir dans l'or ?
- Le président d'AuCoffre.com n'a pas la langue dans sa poche vis-à-vis des banques.
- Les trackers sont très décriés car ils sont adossés à un minuscule stock d'or physique.
Sinon, je vous invite à consulter mes billets sur l'or sur mon blog.

Romain Delacretaz prend la parole

6. Comment gagner de l'argent dans une conjoncture de crise financière ?
Du coté d'Arkéon Finance, il faut privilégier le cash ou les produits de trésorerie de court terme.
Chez Pièces d'or, je vous laisse deviner, avec une préférence pour les pièces du fait de l'effet levier lié à la prime.
Pour Patrimoine Expert, investir au coeur de l'économie réelle en citant en exemple l'immobilier hôtelier.
Enfin, pour Romain Delacretaz de l'Institut de la Bourse, il est plutôt pragmatique en disant "achetez les valeurs qui montent et vendent celles qui descendent" pour réussir en Bourse.

4 commentaires:

  1. Sovanna,

    Peux-tu expliquer pourquoi la conférence de l'Institut de la Bourse t'a déçu ?

    Je ne connais pas Romain Delacretaz, bien que j'en aie eu des échos (positifs et négatifs).

    Lex

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  2. Bonsoir Lex,

    La conférence m'a beaucoup déçu car les intervenants ont axé leur discours sur la régulation financière qui était intéressante tout de même.
    Le problème est qu'ils se sont détournés de la thématique de la conférence.

    Cordialement.

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  3. le cash ou les produits de trésorerie de court terme

    Ouah, les monétaires retournent des rendements négatifs.

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  4. Bonsoir Lionel,

    Les SCPI axés sur les murs commerciaux offrent de bons rendements à condition de bien les choisir.

    Cordialement.

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