La loi des finances 2013 est une révolution fiscale qui est défavorable pour certains placements immobiliers et mobiliers.
Pour les premiers, les résidences secondaires, les terrains à bâtir et les biens immobiliers hors résidence principale seront davantage taxés au niveau des plus-values de cession. Heureusement, la résidence principale garde le bénéfice de l'exonération sinon le parti socialiste perdrait toutes les élections à venir. Cela dit, une baisse sensible des prix de l'immobilier pourrait mettre à mal la France vis-à-vis de ses créanciers. En effet, les taux de crédits immobilier sont corrélés à ceux des obligations d'Etat français. Au moindre doute sur leurs objectifs budgétaires et l'avancée des réformes structurelles que devront respecter le gouvernement, les intérêts de la dette augmenteront. Pire encore, les banques françaises (BNP, Société Générale, Crédit Agricole, BPCE, Crédit Mutuel...) devront passer des provisions sur les crédits immobiliers qui ont peu de chance d'être remboursés et terniront leur bilan financier.
L'alignement des revenus des capitaux mobiliers sur ceux du travail au barème de l'impôt sur le revenu a fait une principale victime, la Bourse. Par ailleurs, certaines mesures décourageront les épargnants à y investir telles que la suppression de l'abattement fixe (1515 € pour un célibataire et 3050 € pour un couple) et la réduction de la CSG déductible de 5.8 % à 5.1 %. Pour ma part, cela ne me freinera pas car je regarde sur le long terme.
Enfin, parmi les placements bénéficiaires de cette nouvelle loi des Finances, il y a le Livret A, l'assurance-vie et le PEA (Plan d'Epargne Actions).
Quand les épargnants investissent sur un quelconque placement, ils occultent le taux d'inflation pouvant nuire à sa rentabilité. Avec un livret A ou un LDD (Livret Développement Durable) à 1.75 % conjugué à une inflation de 2 % en 2012, vous perdez 0.25 %. A première vue, vous n'êtes pas d'accord car l'INSEE (organisme de l'Etat) a publié une inflation de 1.3 % en rythme annuel en décembre 2012 sauf que moi je raisonne en moyenne d'où les 2 %. A l'image du PIB, le taux d'inflation diffusé sur l'ensemble des médias est un mensonge. Ce n'est pas grave car l'opinion publique a d'autres choses à penser. Pour y voir plus clair, je vous conseille de consulter le site France-Inflation.com.
Pour qu'un placement soit rentable, il faut que le rendement réel (rendement brut - inflation) soit nettement supérieur à l'inflation, c'est-à-dire à plus de 100 à 150 points de base. Si nous voulons être précis, les prélèvements sociaux seront pris en compte.
Voici sous forme de tableau le rendement réel des différents placements en 2012 financiers avec un inflation moyenne de 2 % :
Source : Les Echos, Capital, Protection Rendements, Boursier.com, 24h Gold, Fortuneo, Epargne en France, Tout sur les Placements, L'Internaute
Analyse avec lucidité et sans langue de bois : je l'assume !
La Bourse via les actions françaises est le placement qui a rapporté plus en 2012. D'un autre coté, il faut relativiser si on se réfère à l'évolution de l'indice du CAC 40 et du SBF 120 à partir de septembre 2000 dont la désertion des actionnaires individuels se font ressentir sur les volumes de transaction à ce jour. Parmi les placements immobiliers, les SCPI et les parkings tirent leur épingle du jeu. Pour le premier, cela s'explique par le taux d'occupation financier et immobilier élevés tandis que pour le second, c'est le fait que l'ensemble des charges ne sont pas excessifs à condition de bien choisir son emplacement. Dans ce tableau, la principale surprise est la piètre performance de l'or du fait que les investisseurs ont retrouvé de l'appétit pour le risque sur les marchés actions. Enfin, je noterai que les placements préférés des Français (Livret A, Assurance-vie fonds euros) déçoivent mais leur engouement n'est pas prêt de s'arrêter suite aux mesures de la nouvelle loi des Finances 2013. De plus, ce sont des placements dont le risque est nul ou faible. Comme vous me connaissez, ce sera le contraire sur le long terme. En attendant, les moutons aiment la garantie de l'Etat endetté à 90 % du PIB.
Pour qu'un placement soit rentable, il faut que le rendement réel (rendement brut - inflation) soit nettement supérieur à l'inflation, c'est-à-dire à plus de 100 à 150 points de base. Si nous voulons être précis, les prélèvements sociaux seront pris en compte.
Voici sous forme de tableau le rendement réel des différents placements en 2012 financiers avec un inflation moyenne de 2 % :
|
Rendement brut
|
Rendement réel
|
Livret A
|
1.75 %
|
-0.25 %
|
LDD
|
1.75 %
|
-0.25 %
|
Livret Epargne
Populaire
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2.25 %
|
0.25 %
|
Assurance-vie fonds
euro
|
2.85 %
|
0.85 %
|
OAT FRA 10 ans
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2.12 %
|
0.12 %
|
Bund Germany
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1.52 %
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-0.48 %
|
Immobilier locatif
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3 - 7 %
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1 - 5 %
|
Parking
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5 - 10 %
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3 - 7 %
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Dispositif Duflot
|
3.45 %
|
1.45 %
|
SCPI
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5.27 %
|
3.27 %
|
Or
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2.26 %
|
0.26 %
|
Argent
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3.24 %
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1.24 %
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CAC 40
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11.5 %
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9.5 %
|
SBF 120
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12.52 %
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10.52 %
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Terres agricoles
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2 - 4 %
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0 - 2 %
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Forêt
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3 %
|
1 %
|
Analyse avec lucidité et sans langue de bois : je l'assume !
La Bourse via les actions françaises est le placement qui a rapporté plus en 2012. D'un autre coté, il faut relativiser si on se réfère à l'évolution de l'indice du CAC 40 et du SBF 120 à partir de septembre 2000 dont la désertion des actionnaires individuels se font ressentir sur les volumes de transaction à ce jour. Parmi les placements immobiliers, les SCPI et les parkings tirent leur épingle du jeu. Pour le premier, cela s'explique par le taux d'occupation financier et immobilier élevés tandis que pour le second, c'est le fait que l'ensemble des charges ne sont pas excessifs à condition de bien choisir son emplacement. Dans ce tableau, la principale surprise est la piètre performance de l'or du fait que les investisseurs ont retrouvé de l'appétit pour le risque sur les marchés actions. Enfin, je noterai que les placements préférés des Français (Livret A, Assurance-vie fonds euros) déçoivent mais leur engouement n'est pas prêt de s'arrêter suite aux mesures de la nouvelle loi des Finances 2013. De plus, ce sont des placements dont le risque est nul ou faible. Comme vous me connaissez, ce sera le contraire sur le long terme. En attendant, les moutons aiment la garantie de l'Etat endetté à 90 % du PIB.
Sovanna,
RépondreSupprimerJe raisonne comme toi, prendre l'inflation sur 1an et calculer un rendement net d'inflation et de prélèvement sociaux.
Grâce a ton tableau on se rend compte en un coup d'œil que la sécurité se paye très chère.
Sur le long terme c'est encore pire !
Même si c'est plus risqué, il faut miser se la bourse, l'or et l'immobilier type SCPI et Parking.
Marc.
Salut Marc,
SupprimerJe suis en cohérence avec tes propos. Pour approfondir, le livret A et l'assurance-vie sont un moyen de financer la dette publique. Malheureusement, les moutons ou les cochons croient trop à l'Etat en investissant sur ses placements et ils se disent que ça va arranger comme d'habitude.
En tout cas, prenons le train contraire concernant les décisions d'investissement afin d'éviter de tomber tout nu.
Cordialement.
L'inflation pourrait en surprendre bientôt plus d'un.
RépondreSupprimerhttp://www.businessinsider.com/jim-rogers-wiping-out-the-savings-class-2013-3
"For the first time in recorded history, we have nearly every central bank printing money and trying to debase their currency."
A suivre de près !
L'article de Jim Rogers est très pertinant et montrera tôt ou tard que la nature reprendra avec les conséquences de la planche à billet.
SupprimerLes actions restent un actif risqué. Les fonds en euros de l'assurance vie sont garantis mais ne rapportent plus grand chose. Mais entre ces 2 mondes, j'ai choisi mon camp : Il y a de très bons fonds obligataires à haut rendement qui font entre 4 et 12% par an avec un risque bien inférieur à celui des actions. Cerise sur le gâteau: certains sont éligibles à l'assurance vie.
RépondreSupprimerBonjour Bourse 24,
SupprimerPour les actions, il ne faut pas que ce sont des entreprises. Evidemment, je suis d'accord que c'est risqué si on sélectionne les mauvaises valeurs comme les bancaires, les constructeurs automobiles, les compagnies d'assurance. Cela dit, en cas de récession ou de dépression, il y aura des entreprises cotées qui survivront. Par exemple, je vois mal un monde sans Coca Cola, l'Oréal LVMH ou McDonald's.
Par ailleurs, je voudrais mettre les points sur les i à propos de l'assurance vie en fonds euros. Lors du krach de l'été 2011, certains épargnants étaient inquiets de voir leur capital partir en fumée du fait qu'elles étaient exposées aux obligations des PIIGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne). Par la suite, les compagnies financières (banques et assurance) ont compris le danger en délaissant ses "junk bonds" au profit des obligations de l'Etat français (OAT). Aujourd'hui, la France inquiète sur tous les plans en particulier son marché de l'immobilier sachant que les taux de prêt immobilier sont corrélés aux ceux des OAT. Ainsi, si la bulle immobilière se dégonfle brutalement, les intérêts de la dette publique grimperont et au final l'assurance vie en fonds euros serait considérée comme un placement sans risque.
Cordialement.